Pagès: "Pas un aboutissement"

Par Rugbyrama
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Suite à sa demie remportée au bénéfice des pénalités contre La Rochelle (15-15), Albi va disputer la finale d'accession du Pro D2, un an après avoir quitté le Top 14. Pour Sébastien Pagès, le demi de mêlée tarnais, la saison sera historique à l'unique condition que son équipe retrouve l'élite.

Quel sentiment prédomine après cette victoire au couteau en demi-finale ?

Sébastien Pagès : On est lessivés, nous nous sommes vraiment défoncés. Nous sommes tombés contre une belle équipe de La Rochelle et aucune des deux formations n'a rien lâché. C'est celle qui a fait le moins de fautes qui, je pense, l'a emporté mais cela s'est joué sur un rien.

Connaissiez-vous le point de règlement qui vous a permis de l'emporter, à savoir qu'en cas de match nul au score et au nombre d'essais, l'équipe qui avait inscrit le plus de pénalités sortait victorieuse ?

S. P. : Nous le connaissions mais n'y pensions pas quand nous étions sur le terrain. Le staff nous l'a rappelé et dans les trois dernières minutes, nous savions que nous avions gagné en cas d'égalité. C'est terrible pour les Rochelais mais c'est tant mieux pour nous.

Vous avez pourtant failli perdre à la dernière minute suite à un hors-jeu de votre part et une pénalité que Sébastien Boboul a ratée. Pouvez-vous nous raconter cette action ?

S. P. : J'avais des crampes, j'ai essayé de me replacer et le ballon est revenu sur moi. J'étais alors hors-jeu. Quand j'ai entendu le coup de sifflet, je me suis dit que 11 000 personnes allaient m'en vouloir. Mais j'ai eu la chance qu'il rate cette pénalité. Nous ne pouvions pas lâcher si près du but. On ne pouvait pas nous piquer tout ce que nous avions réalisé depuis le début. Atteindre cette finale était l'objectif de toute une saison.

Justement, comment abordez-vous cet événement ?

S. P. : Une finale ne se perd pas. Notre saison sera historique si nous montons mais si ce n'est pas le cas, elle restera banale. De toute façon, dès que nous entrons tous ensemble dans le vestiaire, ce n'est que du bonheur. Il ne faudra pas faire le match dans la tête avant de le jouer mais garder notre énergie et s'appuyer sur celle de notre public.

Et finir en beauté un exercice qui restera marquant pour vous ?

S. P. : Pour l'instant, ce n'est pas un aboutissement mais juste dans la continuité de la saison. Nous n'oublions pas que celle-ci se terminera le week-end prochain et deviendra énorme seulement si nous remontons. Nous sommes maintenant au bout du tunnel mais l'objectif n'était pas de se qualifier pour les demi-finales. Il était de retrouver le Top 14.

Pouvez-vous vous appuyer sur la finale de Pro D2 que vous avez disputée il y a trois ans ?

S. P. : Je ne sais pas. Si nous rencontrons Agen, c'est une équipe qui a l'expérience du haut niveau. Oyonnax en a moins, donc tout dépendra de l'adversaire mais quel qu'il soit, il faudra se méfier et surtout l'emporter.

Faudra-t-il changer quelque chose par rapport à votre prestation de la demi-finale ?

S. P. : Contre La Rochelle, nous avons beaucoup joué devant. En finale, je pense qu'il faudra réaliser un match bien plus complet pour espérer gagner.

Est-ce que les prolongations disputées ce samedi pourraient peser en vue de la finale ?

S. P. : Il est certain que nous avons désormais besoin d'une grosse récupération mais l'équipe que nous affronterons aura 24 heures de moins que nous pour se préparer. Disons que cela équilibre les choses.

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