Le Racing se construit

Les observateurs ont beau dire qu'il ne possède pas encore le jeu léché et flamboyant qu'on attend d'un prétendant à la montée, le Racing a été leader du classement six des quatorze premières journées du Pro D2 (et deuxième cinq journées). Autant dire que s'il reste perfectible, le club francilien est plus que dans les clous quant à ses objectifs. "On voulait virer en tête à la trêve, voilà qui est fait", se réjouissait ainsi le co-entraîneur Simon Mannix juste après la courte victoire à Bourg (17-10).

C'est donc avec sérénité que les banlieusards parisiens se préparent à recevoir Agen dimanche malgré des conditions météo exécrables qui les ont contraints à partir s'entraîner à Marcoussis cette semaine. Le talonneur Olivier Diomandé s'explique : "Le bilan de la première partie de saison est satisfaisant, on sent qu'un groupe est en train de naître. A Bourg, alors que le match était rude et que nous étions en difficultés, nous avons senti que quelque chose était en train de se créer. Notre première place permet d'avancer plus sereinement, bien que nous essayions de ne pas trop regarder le classement."

Un manque d'humilité ?

Pas inquiets donc, les Racingmen. Pourtant, ils pourraient se faire un peu de souci compte tenu de la forme affichée par les Agenais ces derniers temps. De certaines de leurs performances à domicile également. Les difficultés rencontrées face à La Rochelle (12-9) ou Colomiers (9-8) ont marqué. Mais encore une fois, ils ne s'en font pas : "La Rochelle et Colomiers sont de très belles équipes, se défend Olivier Diomandé. Plus qu'une histoire de match à domicile ou à l'extérieur, je crois que ce sont les performances de ces deux formations qui nous ont posé problème. Colomiers avait crânement joué sa chance et La Rochelle s'était montré aussi efficace qu'à son habitude."

L'ancien Montpelliérain admet tout de même un certain manque d'humilité parfois, comme ce fut le cas à Auch par exemple (18-22). "Nous sortions d'une belle performance à Albi et ne nous étions pas remis en question. Nous pensions avoir passé un cap alors que ce n'était pas le cas. Mais je ne pense pas que nous manquions d'humilité en général." C'est le manque de maturité du groupe, en pleine construction actuellement, qui expliquerait les problèmes rencontrés contre La Rochelle, Colomiers, à Pau ou à Bourg. Face à Agen, pas de droit à l'erreur toutefois dimanche. "Ce sera un vrai choc face à des Agenais en pleine bourre mais pour nous, ce match ne sera pas plus important que celui contre Lyon la semaine suivante." Encore une fois, les Racingmen dédramatisent. Patience et confiance. Si c'était ça, les clés du succès ?