La bonne passe bordelaise

Par Rugbyrama
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Onzième seulement au classement, Bordeaux-Bègles est pourtant auteur d'un formidable parcours depuis le début du mois de février. Un groupe articulé autour de joueurs expérimentés et de jeunes loups morts de faim. L'Union souhaite en tout cas viser plus haut dans l'avenir.

"Nous sommes sur une bonne dynamique", reconnait le centre de l'UBB Henri-Pierre Vermis après le bon point obtenu à Albi samedi dernier (20-17). Le trois-quart centre ne peut pas mieux résumer la situation actuelle de son équipe. Un véritable parcours de champion. Avec vingt et un points pris lors des cinq derniers journées, Bordeaux-Bègles affichent tout simplement le meilleur bilan des équipes du Pro D2, à égalité avec le leader parisien qui survole le championnat. Une bonne passe marquée par d'authentiques exploits comme la victoire face à Agen (37-28) et la performance d'envergure contre le voisin rochellais à Marcel-Deflandre (13-16). Les succès face à Aurillac (29-18) et Narbonne (26-22) ne sont pas à passer sous silence.

"Nous avons fait beaucoup d'efforts dans la circulation offensive. Et puis, nous arrivons à être réguliers dans l'efficacité" , souligne l'entraîneur Frédéric Garcia. Voilà en partie les raisons qui expliquent ce net regain de forme. Sur le plan offensif, les Girondins s'avouent redoutables puisqu'ils possèdent la troisième attaque du Pro D2 (453 points). Le fruit d'une ligne de trois-quarts imaginative avec les expérimentés Ferrères, Vermis ou Marlu couplée à la précision de leurs buteurs Duvallet (193 points et quatrième meilleur réalisateur) et Lagarde (97 points en huit rencontres), deux fines gâchettes âgées respectivement de 22 et 20 ans. Le pack a quant à lui affirmé son potentiel avec l'arrivée de Monzeglio en numéro 8, un capitaine exemplaire. Et il s'appuie sur huit joueurs de première ligne français, une exception dans le rugby hexagonal aujourd'hui.

Dix points de retard...

Pour autant, ce bel état de forme n'a pas propulsé le club girondin vers les sommets. En l'espace de cinq journées, l'Union Bordeaux-Bègles n'a en effet glané que deux positions, passant du treizième au onzième rang: "C'est le championnat qui veut cela de par sa qualité mais pour le moment nous ne nous attachons pas au classement. On fera plutôt les comptes à la fin" , rajoute Frédéric Garcia. De quoi regrettait le début de saison quelque peu moyen? "C'est vrai que nous avons laissé bêtement des points en route avec notamment trois défaites à domicile. Nous sommes loin des premières places à cause de cela. Mais le groupe ne s'est pas désunis et a travaillé pour revenir à un bon niveau. "

La possibilité de revenir dans les cinq premières places donnant accès aux demi-finales semble toutefois difficile. Pau, cinquième et dernier qualifiable, possède dix unités d'avance. Un fossé important mais pas insurmontable si Bordeaux-Bègles poursuit sur sa dynamique actuelle. "On peut toujours rêver. Nous avons les cartes en main mais peu de marge car il y a cinq équipes autour des 50 points. Nous avons discuté avec les joueurs et nous savons que le premier faux pas à domicile sera fatal et qu'il faut réussir un coup à l'extérieur. J'espère en tout cas que nous respecterons nos objectifs initiaux, à savoir figurer dans la première partie de tableau."

Les Girondins disposent en tout cas de toutes les armes pour bien s'illustrer dans cette dernière ligne droite. Une formule offensive retrouvée, des buteurs fiables, des avants âpres au combat et des jeunes loups morts de faim qui devraient faire les beaux jours du club. Samedi, face à Tarbes, on verra si l'Union a la capacité de maintenir son niveau de jeu. Et de pourquoi pas viser plus haut sur le moyen terme...

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