Pujo: "Je signe pour être 14e "

Par Rugbyrama
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Actuellement quatorzième du championnat, Colomiers se s'affole pas quant à sa situation. Pour l'entraîneur Roland Pujo, son équipe a le niveau pour être plus haut et pense que le maintien sera assuré grâce à trois vitoires supplémentaires.

Quel sentiment domine après votre défaite à Narbonne (37-24) ?

Rolland Pujo : De la frustration, sincèrement. Nous aurions du faire mieux pour revenir avec au moins le bonus défensif. Même si nous ne faisons pas un mauvais match, nous n'avons pas su respecter certains aspects sur lesquels nous avions insisté durant les entraînements.

Quels ont été les secteurs défaillants ?

R.P. : La défense notamment. Nous étions bien concentrés pendant vingt minutes mais ensuite nous encaissons deux essais en l'espace de deux minutes. Ce n'est pas normal. Nous n'avons pas été au rendez-vous défensivement. Et puis, nous n'avons pas su profiter de notre supériorité numérique car nous prenons dix points sans en marquer un seul. Offensivement, nous n'avons pas fermé le jeu comme d'habitude mais nous avons trop joué devant la défense sans être dangereux. Nous n'avons pas été suffisament rigoureux sur ce match.

Bonne surprise en début de saison, vous n'avez pas réussi à enchaîner. Comment l'expliquez-vous ?

R.P. : La défaite contre Aurillac mi-novembre à domicile nous a fait très mal. Nous menions 9 à 0 après vingt minutes de jeu et nous nous sommes relachés. Inexplicablement. Et dans ce championnat exigeant, nous ne pouvons pas nous le permettre. Au final, nous perdons 30 à 15 et on ne marque aucun point sur le plan comptable. Avec ce coup au moral, cela a été dur de se remettre dans le bain. On a eu des déplacements difficiles à Agen et Bordeaux où nous nous sommes montrés indisciplinés au possible. Mais depuis quelques semaines nous nous sommes bien repris avec quinze points pris sur vingt-cinq possibles. Il est vrai que si nous avions eu les quatre points contre Aurillac, nous aurions été beaucoup plus tranquilles.

Actuellement quatorzième, comment gérez-vous cette position délicate ?

R.P. : Cette position nous colle quelque peu à la peau. Mais je tiens à signaler que nous sommes plus près de la dixième place que de la quinzième. Je ne suis pas inquiet même s'il faut bien évidemment regarder dans le rétroviseur car ça peut très vite revenir derrière. On se dit que si nous arrivons à nous donner un peu d'air sur les prochaines journées, cela ne sera que bénéfique pour le moral du groupe.

Les joueurs adhèrent-ils à votre discours ?

R.P. : Bien sûr. Mais à la base, nous ne nous étions pas fixés des objectifs démesurés. Nous savions d'où nous venions. Mon but était de franchir deux à trois places de plus dans la hiérarchie du rugby français. Nous devons gravir les marches les unes après les autres. Le club a connu deux descentes en Fédérale 1 puis deux remontés en Pro D2. Beaucoup de choses sont à reconstruire. Les joueurs adhèrent à la culture de jeu que nous avons mis en place avec Bernard De Guisti. C'est déjà une très bonne chose de voir que le message est passé avec l'ensemble de l'effectif. Et je signe tout de suite pour terminer ce Pro D2 à la quatorzième place.

Vous êtes vous fixés une barre de points à atteindre ?

R.P. : Oui. Je pense que le maintien est quasiment atteint avec cinquante points. Nous en possédons trente-six pour l'heure ce qui signifie qu'il nous faut au moins trois victoires de plus. Béziers, qui est derrière nous, se trouve à une période charnière. Leur calendrier est difficile avec le Racing, Oyonnax ou La Rochelle. Si dans quatre journées nous possédons encore dix points d'avance, ce sera très dur pour les Biterrois de revenir.

Tarbes arrive samedi à Michel-Bendichou. La victoire est indispensable pour s'éloigner de la zone rouge.

R.P. : La victoire est même impérative. Il faut que nous glanions un maximum de points à domicile. On pourrait se constituer un matelas confortable si dans le même temps Béziers perdait contre le Racing. Mais de mon côté, je me méfie de cette équipe tarbaise. Elle est en pleine confiance en ce moment et se montre très compétitive à l'extérieur. Elle s'appuie sur un gros pack et un buteur de qualité avec Richard Apanui. J'ai confiance en mes joueurs qui seront motivés face à une telle opposition.

Pour vous aussi cette rencontre aura une saveur particulière.

R.P. : Oui en effet. J'ai entraîné deux saisons Tarbes aux débuts des années 2000. Il y a encore deux joueurs dans l'effectif que j'avais sous ma houlette : Mavrodin et Karelé. Et puis je connais très bien les entraîneurs et certains membres du staff. Cela sera un peu particulier...

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