Bourg change de monde

Par Rugbyrama
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Le rugby professionnel, Bourg-en-Bresse, qui a repris les entraînements ce lundi 21 juillet, en rêvait depuis tant d'années...L'entraîneur Jean Anturville sait que son équipe sera "comme un caïd de CM2 qui passe en 6e".

Comme cadeau pour leur arrivée dans le monde professionnel, les Bressans ont eu une salle de musculation, une salle vidéo sur le complexe du stade Marcel-Vauchère. Pas mal, surtout que cela permet un gain de temps et donc d'énergie considérable. Avant, il fallait prendre la voiture pour rejoindre le terrain d'entraînement après une séance de musculation et la séance vidéo se déroulait dans le vestaire... Quant aux bureaux des entraîneurs, il n'y en avait pas. Certes, les différents points de rendez-vous n'étaient pas aussi éloignés que pour les joueurs du Stade français. Mais quand même, ces petits plus ne seront pas du luxe à l'heure d'affronter des milliers de kilomètres pour jouer contre Bordeaux, le Racing ou encore Narbonne... sur l'ensemble de la saison.

"C'est sûr que les gros déplacements sont un souci de plus à gérer pour un club qui monte, explique Jean Anturville. Mais nous partons en connaissance de cause, nous anticiperons les déplacements et il n'est pas exclu de faire quelques voyages en avion." La vie va changer à Bourg-en-Bresse cette saison. Comme la pelouse du terrain annexe de Verchère cet été, le club est en travaux. Se structurer, le plus rapidement possible. "Tout dépendra de notre capacité d'action et de réaction. Nous ne pouvons pas tout anticiper en deux mois, mais il nous faudra savoir vite réagir. Nous savons aussi que la saison sera compliquée. Le but est d'être le plus vite possible dans le coup, poursuit Anturville. Avant, nous étions un peu comme un caïd du CM2, les gros du monde amateur... Désormais, nous serons le petit élève de 6e. C'est un vrai changement de cycle pour nous. Et à ceux qui nous disent que nous avons assuré la montée, je réponds que nous serons montés... que si nous y restons!"

Au niveau de l'effectif, Bourg va s'appuyer sur le groupe de la saison dernière. "Notre recrutement est de qualité et nous comptons sur la capacité de nos jeunes pour franchir un palier, passer le cap du Pro D2. Mais j'ai bon espoir et nous nous appuierons sur notre état d'esprit et notre supplément d'âme." En tout, il y a 29 contrats professionnels avec une dizaine d'espoirs pour un budget entre 2,4 et 2,7 millions d'euros. "J'aurai bien aimé avoir deux joueurs de plus, un derrière et un avant... mais bon, le club a été très marqué par ce qui est arrivé à Gaillac et Blagnac (rétrogradation financière en Fédérale 3 pour le premier en Fédérale 2 pour le BSCR, ndlr). La volonté est de ne pas mettre en péril la santé financière du club et cela ne peut que se comprendre et se respecter. Nous rêvions tous de jouer en Pro D2, alors nous n'allons pas nous plaindre," conclut Anturville. En tout cas, tout le club, et le fervent public bressan piaffe d'impatience en vue des premières joutes du Pro D2.

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