Béziers en sursis

Par Rugbyrama
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Grâce à sa victoire à l'arrachée face à Agen (21-16), Béziers reste en course pour le maintien en Pro D2. Reste à savoir si le président qui a concocté un "plan B" va aller jusqu'au bout de ses intentions.

Les larmes de joie de certains joueurs à la fin de la rencontre en témoignent : cette victoire était capitale pour Béziers... voire vitale. En s'imposant 21-16 contre Agen, Béziers a gagné le droit de continuer à croire au maintien. Un succès court mais fort, symbolique, gagné avec le coeur et les tripes. C'est l'envie de ne pas mourir qui a fait la différence dans un match d'une grande pauvreté.

On était bien loin des Béziers-Agen qui faisaient rêver la France du rugby dans les années 70. Malgré leurs 19 Brennus cumulés, ce sont deux équipes fébriles, maladroites et sans génie qui en décousaient, offrant un spectacle encore moins emballant que le France-Argentine de samedi au Vélodrome. Un seul essai a été inscrit, illustration de l'opportunisme agenais durant la rencontre. Sur un renvoi du SUA, Pochelu tentait de dégager les siens mais se faisait contrer dans ses 22 mètres par Monribot qui filait aplatir. On jouait la 21e minute et le SUA menait alors 13-6 contre le cours du jeu. La domination était héraultaise, tant en conquête que dans la possession de balle, mais le réalisme était lot-et-garonnais. Incapables de produire du jeu, les deux équipes balbutiaient leur rugby et s'appuyaient sur leurs buteurs pour scorer. Agen menait ainsi 13-12 à la pause.

Une réunion lundi

L'ASBH allait en fait faire la différence en deuxième période. Face au manque d'engagement et à l'indiscipline des Agenais, les Biterrois prenaient le pas dans les rucks et continuaient d'imposer leur domination en conquête. Pochelu leur donnait l'avantage à la 43e (15-13) mais le SUA n'avait pas dit son dernier mot et Miquel relançait le suspense à dix minutes de la fin (16-15). C'est alors que les Héraultais donnaient le dernier coup de rein. Ils monopolisaient le ballon et poussaient leurs adversaires à la faute. Pochelu ajoutait deux pénalités salvatrices (74e et 80e). 21-16, score final. Béziers pouvait respirer.

Pourtant, la route est encore longue et des changements pourraient intervenir. Avant la rencontre, le président Joseph Francis - qui excluait alors toute possibilité de troisième défaite à domicile - affirmait d'ores et déjà qu'il avait préparé un "plan B". Malgré la victoire, celui-ci pourrait être mis en application. En effet, une réunion, prévue demain, pourrait accoucher de nouvelles modifications dans le staff biterrois.

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