"La pression n'est pas sur nous"

Par Rugbyrama
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La Rochelle ne part pas favorite, loin de là, de sa demi-finale contre le Racing-Métro dimanche. Mais les miraculés rochelais veulent jouer leur chance à fond, à l'image de l'ailier Florian Ninard, auteur de l'essai de la qualification le week-end dernier

Revenons sur cette qualification in extremis. Quel est votre sentiment avec un peu de recul ?

Florian NINARD : Nous sommes conscients qu'elle a été acquise sur un coup de dés, avec la configuration la plus improbable qui soit. Mais en même temps, nous l'avons vraiment méritée si l'on s'en réfère à notre saison. Notre équipe a été la moins épargnée du championnat au niveau du calendrier… Personnellement, j'ai enchaîné 15 ou 16 matchs d'affilée ! Alors cette demie, c'est un superbe bonus, pour tout le groupe.

Vous parlez de bonus, pourtant, une place en demi-finale était l'objectif affiché du début de saison après la finale jouée l'an passé.

F.N. : C'était l'objectif du début de saison, c'est vrai, mais quand nous avons eu tous ces matchs reportés, on s'est dit que ça allait devenir compliqué. Et les deux défaites consécutives contre le Racing nous ont fait très mal. Depuis ces matchs, nous avions l'impression de ne plus avoir notre destin entre nos mains... Je crois que notre qualification ne s'est pas tellement jouée contre Tarbes le week-end dernier. Elle s'est jouée le week-end précédent à Narbonne, où nous avons réussi à ramener un point de bonus malgré le climat d'agressivité terrible qui nous entourait. Nous n'avons rien lâché et su accrocher ce point de bonus. Il compte plus que les cinq points de la victoire contre Tarbes à mon sens.

Cette place en demi-finale est-elle une revanche pour vous après la saison compliquée que vous venez de traverser ?

F.N. : C'est un joli pied de nez, c'est vrai. Nous n'avons pas eu de chance cette saison et cette place en demi-finale, c'est un coup de pouce du destin. Nous avions peut-être 10% de chance de nous qualifier... Il faut aussi dire merci à Oyonnax, Lyon et toutes les autres équipes qui ont joué le jeu jusqu'au bout. Nous sommes aussi qualifiés grâce à elles. Ce coup de pouce nous fait du bien en tout cas après toutes les galères que nous avons connues. Ça nous "booste" le moral comme jamais.

Vous ne partez pas favoris contre le Racing-Métro. Comment le vivez-vous ?

F.N. : La pression n'est pas sur nous, les stars ne sont pas chez nous et ce n'est pas nous qui avons annoncé vouloir remonter en Top 14. Je le répète, cette demie c'est du bonus pour La Rochelle. Nous ne sommes pas favoris, et alors ? Combien d'outsiders ont réussi se qualifier dans de telles conditions ? Au coup d'envoi, ce sera du 50-50 sur le terrain, c'est tout ce que je sais. Nous allons jouer notre carte à fond.

Le Racing ne vous a pas réussi cette année puisque vous avez perdu vos deux matchs de poule contre lui (24-6 et 11-12). Allez-vous vous appuyer sur ces rencontres dans votre préparation, ou au contraire les éluder ?

F.N. : On n'y pense pas forcément... Ces rencontres faisaient partie du championnat. Là, c'est une demie qui se présente. Nous allons nous appuyer dessus pour mettre en place notre stratégie, mais de là à être revanchards… Je le répète : ce sera du 50-50 au coup d'envoi. Ce que nous ressortons de ces rencontres, c'est que les Parisiens ne nous avaient pas surclassés. Ils avaient surtout marqué grâce à nos fautes.

La Rochelle enchaînera dimanche son 24e match en 23 semaines. Ne risquez-vous pas de marquer le pas physiquement ?

F.N. : Il faut être lucides, nous sommes émoussés. Les joueurs sont fatigués, il y a eu beaucoup de blessés et même mentalement, les dernières semaines ont été très dures. Mais nous allons jouer cette demi-finale sur le c&oeligur, l'envie et le courage. Il faudra jouer là-dessus et non pas sur le physique.

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