Galasso: "Mauvais souvenir"

Par Rugbyrama
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En raison du turn-over imposé par Tana Umaga, Alessio Galasso sera remplaçant pour le choc Agen-Toulon. Un match particulier pour le pilier qui retrouvera Armandie qu'il a quitté à la dernière intersaison.

Qu'attendez-vous de ce match à Agen ?

Alessio Galasso : La victoire ! On a rarement l'occasion de jouer dans son ancien club. Je ne serai malheureusement pas titulaire, juste remplaçant. Je suis un peu déçu forcément. Un match comme ça, reste particulier. C'est toujours agréable de débuter un tel match, maintenant, je n'en fais pas un souci personnel. Cela correspond avant-tout à la politique globale du club qui veut que l'effectif tourne. Cela ne tombe pas au bon moment et au bon endroit. C'est tout.

Toulon en cas de victoire peut faire le break sur ses poursuivants ?

A. G. : C'est à ce titre notamment que ce match est important. Si nous arrivons à gagner, l'écart sera fait quant aux poursuivants et nous pourrons aborder l'année prochaine de manière différente. En effet, en cas de succès dimanche, les équipes qui viendront à Mayol n'aborderont pas le match de la même manière et tâcheront de privilégier les rencontres face à des adversaires plus directs. A partir de ce moment-là, ce ne sera pas forcément l'équipe type en face de nous.

Pour autant, une défaite ne serait rédhibitoire ?

A. G. : Jamais nous ne sommes partis en début de saison en se disant que nous serons une équipe invaincue. Ce sont les circonstances qui font que nous le sommes encore aujourd'hui. Un match, nous en perdrons au moins un, le contraire serait plus qu'un exploit. Ce serait magnifique. Maintenant, le plus tard sera le mieux. Et chuter à Agen ne serait pas déshonorant.

Que craindre du SU Agen ?

A. G. : J'ai un peu connu la méthode Henry Broncan sur les trois dernières semaines l'an dernier. Donc nous savons qu'il y aura un gros combat devant. Et contrairement au nôtre, le pack ne tourne pas des masses et affiche donc plus d'automatismes que nous. Derrière, cela a des pattes et un bon buteur. C'est une équipe complète.

Pour autant, elle n'a pas encore mis en avant tout son potentiel ?

A. G. : Le système de descente fait ça. Depuis l'an dernier, Agen est dans une spirale négative, il faut s'adapter au Pro D2, ce qui n'est jamais évident quand on n'a connu que le Top 14. A regarder la composition de l'équipe, il n'y a pas beaucoup de changements par rapport à l'an passé. Il y a une période d'apprentissage obligatoire. Nous y sommes passés aussi à Toulon dans le sens où nous sommes très attendus partout et que nous pourrions être aujourd'hui dans la situation agenaise. Même s'il faut aussi admettre qu'il n'y a pas péril en la demeure. Les matchs ont été perdus à l'extérieur, mais ils ne sont pas en retard et une série de cinq à six victoires en début 2008 les relancerait complètement.

L'avenir d'Agen semble encore vous préoccuper grandement ?

A. G. : Le plus navrant est que nous, joueurs, avions tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises en disant "Attention, ça ne va pas". Nous avons eu comme réponse que nous étions trop caractériels. Je n'avais jamais vécu ça, cela a été très dur à vivre, cela a été une année très noire. Je reste vigilent même si nous sommes à sept victoires de rang, cela restera un mauvais souvenir. Je le garderai toute ma vie. C'est un fardeau très dur à porter. Je le vis aussi mal que la défaite en finale perdue contre Toulouse avec Clermont. C'est le même sentiment. J'ai fait descendre un club. Ces sentiments ne s'atténueront peut-être que le jour où Agen remontera. Certains ont dit après les départs que les rats quittaient le navire... Mais ce n'est pas vrai, c'était réfléchi. J'ai eu beaucoup de tristesse et de mal à vivre cette descente et ce départ.

Aider Toulon à retrouver le Top 14 sera-t-il une réminiscence pour vous ?

A. G. : Peut-être. Mais j'étais là quand Toulon est remonté en Top 14, j'étais dans les tribunes. J'ai eu quelques larmes. C'est vrai que ce sera un aboutissement si nous remontions en Top 14. Ce sera peut-être mon unique trophée. Mais j'attends avec impatience de savoir si ce sera Agen qui nous accompagnera à l'étage supérieur. Oui, c'est ça, mon voeu pour 2008 c'est que Toulon et Agen remontent en Top 14.

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