Le Racing touche au but

Le Racing-Métro, sa flopée d'îliens et ses grognards (Auradou, Pichot, Lombard, Lo Cicero, Valbon, Tournaire) rompus au Top 14 ou aux championnats étrangers, partent avec l'avantage des pronostics pour retrouver l'élite qu'ils quittèrent en 2000. Leurs CV, leur parcours - 10 pts de plus que Mont-de-Marsan, 2e attaque, 2e défense- la profondeur de banc, des repères allant crescendo au fil des mois: tant plaide pour les Parisiens. Comme l'implacable logique qui verrait le RM92, 2e budget, suivre Toulon, 1er budget, à l'étage supérieur. "Sur ce que j'ai pu voir, j'ai le sentiment que le Racing-Metro part avec un avantage", reconnait Alain Penaud.

Pourtant, Philippe Benetton, l'entraineur parisien ne s'enflamme pas. "Ce n'est pas fait. Il nous reste 80 minutes pour connaître le grand bonheur", explique celui qui connait parfaitement les qualités montoises. "C'est une équipe solide. C'est costaud, bien organisé. Ce qu'elle fait, elle le fait bien. C'est fort devant, puissant, avec un bon buteur et des trois-quarts qui savent mettre le danger partout. L'école montoise, on la connaît. C'est une équipe dangereuse. Tout le monde pensait qu'ils allaient baisser pavillon dans la deuxième moitié de la saison, mais ça n'a pas été du tout le cas".

Mais le Racing reste le favori. Clairement. L'entraîneur de la Rochelle, David Darricarrère, porte un regard avisé sur les Parisiens, vainqueurs de sa formation en demie. "Sa première ligne est solide, explique-t-il. Quant à sa troisième ligne, Leo'o-Héhéa-Russell, elle est des plus complémentaires. Et les Parisiens sont solides physiquement, ils ne reculent pas à l'impact" . Pour cette dernière rencontre - la plus importante de sa saison - le Racing-Métro pourra compter sur toutes ses forces vives, contrairement à Mont-de-Marsan. Incertain en début de semaine, Thomas Lombard devrait notamment finalement tenir sa place au centre.