Le LOU a encore faim

Lâchée au mois de mars, la bête n'est pas rassasiée. La bête, c'est le LOU bien sûr. Et son prochain repas, il veut le prendre dans les Landes dimanche. Les Lyonnais ont encore de l'appétit à l'heure de disputer leur demi-finale à Mont-de-Marsan. Pourquoi? Parce qu'ils reviennent de loin et qu'ils arrivent lancés. Forts de neuf victoires en onze rencontres, remontés de la 10e à la 4e place, ils n'ont pas envie d'échouer à une marche de la finale à Limoges. "L'appétit venant en mangeant, on ne veut pas s'arrêter en si bon chemin" , confirme le capitaine Lionel Mallier.

Le LOU n'y était pourtant plus au mois de mars. Deux défaites, à domicile devant Pau puis à Grenoble, avaient quasiment annihilé ses chances de qualification. Mais au lieu de tout bouleverser, il s'est obstiné. "Nous avons continué à travailler de la manière la plus sereine possible, en croyant toujours au potentiel de l'équipe et sans s'affoler, malgré les couacs", explique Matthieu Lazerges, l'entraîneur des avants. Nous avons gardé les mêmes bases, les mêmes principes et nous sommes accrochés à notre projet, à savoir rééquilibrer le jeu de l'équipe et être dangereux dans tous les secteurs".

Saint-André: "Savoir nous transcender"

Du côté des joueurs, on n'a rien lâché non plus, notamment dans la tête. "Notre groupe a montré qu'il possédait des ressources mentales fortes", reconnait le 2e ligne Julien Salellas. "Depuis deux mois, on veut tout simplement plus la victoire que nos adversaires, ajoute Mallier. C'est une belle récompense pour un groupe solide. Et les entraîneurs nous ont toujours fait confiance et protégés contre vents et marées" . "C'est vrai que l'équipe a tissé des liens de solidarité qui seront importants en cette fin de saison. Mais attention, rien n'est acquis, prévient Raphaël Saint-André.

Ce qui est certain, c'est que Lyon n'a pas volé sa place dans le dernier carré. Sixième l'an dernier, le LOU a acquis de l'expérience et s'est forgé. "On commence à récolter les premiers fruits du travail qu'on effectue ensemble depuis deux ans", explique Salellas. Même son de cloche du côté de Xavier Sadourny. "On était nombreux à découvrir le Pro D2 la saison précédente mais maintenant on est un peu plus formés à ses joutes. Et puis, il y avait 20 nouveaux, il fallait créer un groupe... On est passé par des galères, on s'est serré les coudes et aujourd'hui, on voit les résultats".

Face à Mont-de-Marsan, les Lyonnais ne partiront pourtant pas avec la faveur des pronostics. "Ils sont légèrement favoris car ils évoluent à la maison, lance Saint-André. Mais une demi-finale, on la joue pour la gagner. Ça sera dur mais à nous de savoir nous transcender une nouvelle fois". Battu de peu dans les Landes (19-10) lors de la phase régulière, le LOU pourra, au contraire du Stade Montois (quatre défaites lors des six derniers matchs) compter sur sa dynamique actuelle mais aussi sur son envie pour rallier la finale. Il parait même qu'il lui reste encore une petite place dans l'estomac...