Lauga : "La jolie fin d'une jolie saison"

Par Rugbyrama
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Mont-de-Marsan a fêté toute la nuit sa victoire en finale et son accession en Top 14. Une victoire qui clôture une saison folle pour le club landais, pourtant avant-dernier budget du championnat. Le talonneur Romain Lauga sait que la saison prochaine sera

Ce billet pour le Top 14, vous l"avez remporté au terme d"un match fantastique, serré, avec prolongations. Comment l"avez-vous vécu ?

Romain LAUGA : C'était un match de fous ! Pour une finale surtout, c'est complètement fou une partie comme ça ! Nous avions décidé de jouer un maximum parce que nous les savions lourds et qu'il faisait très chaud à Limoges. Nous voulions les déplacer pour les fatiguer parce que nous avions vu qu'ils avaient eu des coups de "moins bien" au match retour contre nous ou même contre La Rochelle en demie. Ça avait mal débuté pourtant, avec ce 12-0 au bout de huit minutes. Mais là première force du groupe s'est révélée là : nous avons montré que nous avions confiance en nous, en nos consignes et nous avons continué à jouer malgré le contre de Vakaola. Ensuite, à la toute fin du match, la différence s'est faite grâce au groupe, tout simplement. Cette équipe est faite de mecs qui s'aiment et qui jouent les uns pour les autres.

C'était un peu le scénario idéal...

R.L. : Il ne faut rien changer, non ! Enfin, je dis ça parce que cela s'est bien fini pour nous. Mais je crois que les gens vont parler de ce match pendant quelques temps encore. Nous avons vraiment montré les valeurs du rugby et du sport en général. Et même au-delà de ces valeurs, nous avons mis en application une certaine conception du jeu. Nous avons fait un rugby total, avec des relances de partout, un jeu au pied pertinent, du combat devant... C'était un match plein.

C'était une belle promotion pour le Pro D2 aussi. Cet aspect des choses est-il important pour vous ?

R.L. : Toute la saison du Pro D2 a été magnifique. Il y a eu tellement de suspense avec les demi-finalistes connus lors de la dernière journée seulement, des équipes inattendues qui ont émergé, la bataille en bas de tableau, avec Toulon, avec le Racing, avec ces mecs qui mettent des billes et qui font que les gens portent aujourd'hui un oeil différent, plus curieux sur ce championnat. Cette finale était une belle publicité pour le rugby et le Pro D2 effectivement et c'est important.

Que signifie cette victoire pour le groupe ?

R.L. : On compare souvent le rugby des champs avec les petits budgets et celui des grands... Ça nous trottait un peu dans la tête parce qu'on nous en avait parlé. Mais cette victoire représente surtout le point final d'une belle saison. Ce qui a fait notre différence pendant cette finale, c'est qu'on ne la jouait pas pour monter comme le Racing, mais juste pour bien terminer notre saison. On n'avait pas le même objectif. Moi j'avais plus en tête de finir de la meilleure façon possible avec mes potes que de monter en Top 14. Disons que c'est la jolie fin d'une jolie saison.

Est-ce déjà l'un des plus beaux moments de votre carrière ?

R.L. : Bien sûr. Il y en a eu d'autres, comme les victoires quand j'avais douze ans et que je vivais mes premières émotions de groupes par exemple… Mais celle-là est particulière. C'est la montée d'un groupe "bonnard", qui a déjoué les pronostics. Qui l'aurait cru en début de saison ?

Justement, êtes-vous surpris de votre saison avec un peu de recul ?

R.L. : Le recul, je ne l'ai pas encore. Mais je me souviens qu'aux fêtes de Pampelune l'an dernier, avec Florent Cazeaux, nous avions dit que nous serions l'une des équipes surprise de la saison... Et je m'étais un peu ravisé en découvrant le calendrier. Je craignais qu'on n'ait pas plus de quatre points à Noël (rires) !

Comment envisagez-vous la saison prochaine dans ce Top 14 tellement cruel pour les promus ?

R.L. : Maintenant, on y est et il va falloir répondre présents. On sait que monter est très difficile, d'autant que c'est avec Toulon cette année. Habituellement, les deux promus se concurrencent entre eux avant de concurrencer les autres mais là, nous serons les seuls petits... On verra bien. Nous n'avons pas grand chose à perdre de toute façon. Nous y allons curieux, avec l'envie d'exister et d'en profiter. Enfin, je ne dirais peut-être plus ça si on a zéro victoires à la vingtième journée (rires) !

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