Croire au titre

Si cette perspective n'enchante pas vraiment le président Boudjellal, elle aurait le mérite de maintenir le suspens en Pro D2 et d'offrir une finale qui ne voudra pas dire son nom lors de la venue du Racing à Mayol lors de la 28e journée.

Mais chez les joueurs parisiens, il n'est pas question de s'infliger une pression inutile pour ce déplacement à La Rochelle : "On en parle sans en parler", assure l'ouvreur Johnathan Wisniewski, "la question n'est pas du tout au centre de nos préoccupations de nos responsables et leurs discours n'en font pas mention." Pourtant, l'ancien castrais a semble-t-il bien étudié les conséquences d'un succès au stade Marcel-Deflandre : "Nous aimerions nous présenter à Mayol pour y jouer une finale. Et puis nous pouvons faire coup double en nous imposant à La Rochelle. En même temps, on se rapprocherait de Toulon et on bloquerait les Rochelais. Cela donnerait la possibilité aux Lyonnais d'envisager la qualification. Et les Lyonnais doivent recevoir les Toulonnais. Gagner à La Rochelle, c'est leur fournir une motivation évidente de s'imposer contre eux." Et en y réfléchissant bien, Wisniewski, qui assure l'intérim au poste d'arrière depuis la blessure de Ward, le concède : "Ce match est le deuxième tournant de la saison après celui manqué à Grenoble."

Pour ce rendez-vous capital, Pierre Berbizier peut quasiment compter sur l'ensemble de son effectif. Pichot, Lombard et Gaugau, au repos la semaine dernière face à Narbonne, font leur retour dans le groupe. Michel Dieudé, touché à un doigt ces dernières semaines, sera lui aussi présent. C'est donc avec toutes leurs forces et un surplus de fraîcheur que les Parisiens viennent sur les bords de l'atlantique.