Lasserre : "Serrer les dents"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Capitaine de Tarbes, Thomas Lasserre tire la sonnette d'alarme. Son équipe n'est plus qu'à trois points du premier relégable et il ne reste que deux journées pour assurer le maintien.

Thomas Lasserre, comment expliquez-vous la position actuelle de Tarbes ?

Thomas Lasserre.- Eh bien... Nous n'avons pas un effectif pléthorique et nous avons été surclassés après quelques performances au cœur de l'hiver. Des résultats qui ont caché nos défauts. Or, depuis quelques semaines, certains matchs nous ont échappé d'un rien. Du coup, en arrivant sur le terrain, nous nous posons beaucoup de questions. La relégation approche et nous ne rentrons plus sur le terrain pour gagner, mais pour ne pas perdre.

Vous déclarez dans Midi Olympique que Tarbes est entré dans une spirale négative ?

Th. L.- Oui, c'est exact. C'est l'effet boule de neige. Et dès que nous encaissons des points, nos mauvais côtés ressortent tout de suite. Les joueurs du groupe ne sont pas habitués à jouer des matchs pour le maintien avec toute la pression qui incombe à ce genre d'événement. Soit ils sont jeunes, soit ils sont des habitués des phases finales. La pression est totalement différente. C'est vraiment plus facile de jouer des matchs à élimination directe qu'avec un couteau sous la gorge chaque week-end.

Comment est gérée cette situation en interne ?

Th. L.- Nous n'avons pas été trop remis en question. Nous ne nous sommes pas trop fait taper sur les doigts contrairement à ce qui aurait pu se passer les années précédentes. Nous avons eu des contre-performances à domicile. Pourtant jusqu'à aujourd'hui, il y a eu un discours rassurant. Mais la marge de manœuvre s'est considérablement réduite et il faut fournir désormais l'effort nécessaire. Certains joueurs n'ont pas eu conscience du combat à fournir dans une lutte pour le maintien.

Pour autant, la situation n'est pas encore catastrophique.

Th. L.- Je préfère être là où je suis qu'à la place de Limoges, c'est sûr ! Nous avons encore les cartes en main. Il faut que nous gagnons Gaillac à domicile et que nous fassions pour être à l'abri un résultat à Colomiers. En même temps, je crains que le championnat ne soit faussé et cela m'inquiète de voir certaines équipes lâchées contre Limoges... En même temps, si nous ne nous en sortons pas, c'est que nous ne méritons pas d'être en Pro D2.

Il y a relâche ce week-end, quel est le programme de Tarbes ?

Th. L.- La semaine va être normale. Nous allons fournir de gros entraînements et garder un peu de jus avant la venue de Gaillac. Ceux qui ont des petits bobos attendront la fin du championnat pour se soigner. Là il faut serrer les dents. Dax est en vacances cette semaine et le mérite. Pas nous.

Et qu'en est-il de l'avenir ?

Th. L.- Si nous ne sommes pas en Pro D2, ce sera très dur pour le club. Il sera très compliqué de se relever. C'est une situation lourde à laquelle nous pensons à n'importe quel moment de la journée. Pour ma part, j'avais un contrat un plus un. Si à la fin du mois, je n'ai rien reçu alors je serai toujours tarbais l'année prochaine et j'avoue que j'ai envie de rester ici.

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