La Rochelle rêve toujours

Personne ne trouvera à redire sur le succès de La Rochelle. Intelligence tactique, patience, vaillance, le jeu rochelais, savant mélange de maîtrise et de folie a eu raison d'une équipe de Toulon mise à mal sur les fondamentaux. Les Toulonnais qui avaient pour objectif de retrouver le Top 14 en une seule saison auront appris au Stade Marcel-Deflandre que la patience pouvait être une arme redoutable.

Face au vent en première période, les locaux limitaient les dégâts en maintenant les visiteurs loin de leur ligne de but grâce notamment à un jeu de pied terriblement efficace. Les Toulonnais, maladroits dans le jeu et dans les airs, aidaient la défense rochelaise à rester imperméable.

Au retour des vestiaires, les Rochelais étaient galvanisés par le vent qui soufflait en leur faveur. La charnière Ferrou-Merceron haussait son niveau de jeu pour donner un peu plus de rythme à la rencontre. Quatre fautes toulonnaises en moins de dix minutes permettaient aux locaux d'inscrire neuf points. Le premier break était fait. Poussés par un stade survolté, les Maritimes prenaient peu à peu l'ascendant dans tous les secteurs de jeu. La mêlée visiteuse craquait et Merceron continuait de meubler le score par sa botte.

Calmement, les Rochelais construisaient leur victoire alors que les Toulonnais se perdaient dans une tentative de rébellion lors des affrontements directs. L'essai de Noël Curnier à quelques secondes de la sirène de changeait rien à l'affaire. La Rochelle s'est imposé grâce à un rugby efficace et rejoint Dax en finale. Marcel-Deflandre pouvait laisser éclater sa joie et peut rêver d'un Top 14 que son équipe n'a jamais connu.