Colomiers en enfer

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Battu à Béziers samedi, Colomiers est désormais officiellement relégué en Fédérale 1. Cruel constat pour un club qui jouait dans la cour des (très) grands il y a encore quelques années. Maintenant, il va falloir rebâtir pour repartir.

Colomiers s'est battu jusqu'au bout, mais cela n'a pas suffi. La défaite à Béziers, samedi, la 20e de la saison, aura été celle de trop. Les Columérins sont officiellement relégués en Fédérale 1. Il y a sept ans, l'USC disputait la finale du championnat au Stade de France. Un an auparavant, c'est une finale européenne que s'était offert Colomiers. Moins d'une décennie plus tard, le club est rejeté au troisième échelon national.

Rude constat d'échec, conséquence d'un manque d'adaptation aux exigences nouvelles d'un rugby qui a bougé trop vite. L'ancien club de Fabien Galthié et Jean-Luc Sadourny devra donc repartir l'an prochain avec un nouveau projet. Samedi soir, Alain Carré refusait de se montrer fataliste. Son message se voulait plutôt porteur d'espoir. "Ce qui me réconforte, c'est que l'an prochain même en Fédérale, on garde pratiquement tout notre effectif, on jouera la montée avec ce groupe. L'aventure continue avec les joueurs, les partenaires et les sponsors", expliquait le président columérin. Deux joueurs ont d'ores et déjà signé, dont le demi de mêlée de Bayonne, Sébastien Inigo.

"On a des regrets"

Le plus rageant, c'est que cette équipe valait sans doute mieux que son triste bilan. Avec 40 points au compteur en 29 journées, il n'y a pas photo. Colomiers pointe à neuf longueurs de Limoges, qui le précède au classement, et à 12 points du premier non-relégable. Mais les vertus affichés par ce groupe, notamment sur la seconde moitié de la saison, indique que le naufrage aurait pu être évité. "On termine la saison avec des regrets, on valait mieux, on a prouvé que l'on voulait jouer notre chance jusqu'à la fin et, sur ce match encore une fois, on a beaucoup de regrets", constate Alain Carré.

A Béziers, candidat à la montée en Top 14, Colomiers n'a effectivement pas démérité. L'ampleur du score, au final (30-11) peut apparaitre sévère pour le relégable. "On a joué pratiquement trente minutes à quatorze, on a fait beaucoup de fautes et manqué de maîtrise. Dans l'engagement et le combat, on a tout de même fait jeu égal", note Bernard Giusti, le co-entraineur. Philippe Ducousso, son alter ego, a tenu quant à lui à "rendre hommage aux joueurs." Mais derrière les discours apaisés, il y a une triste réalité: un club qui luttait il n'y a pas si longtemps pour le Bouclier de Brennus jouera l'an prochain dans la cour des petits, dans l'anonymat.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?