La Rochelle : Charnière ouvrière

Par Rugbyrama
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La charnière de La Rochelle a livré un très bon match face à Toulon. Ferrou-Merceron, voilà l'atout majeur des Maritimes pour rêver au Top 14. Ferrou, touché à la cuisse, se voulait confiant à la fin de la rencontre.

C'est la cohue dans le couloir des vestiaires du Stade Marcel-Deflandre. Les joueurs rochelais viennent d'y pénétrer après un bain de foule mérité. Deux hommes normalement bâtis ont du mal à s'y croiser en temps normal. Pourtant, quelques minutes après la victoire de La Rochelle sur Toulon (21-17), il est impossible de compter le nombre de personnes qui essaient de trouver leur place dans cet espace d'un mètre cinquante de large. Faire quelques pas devient un véritable exploit mais tout le monde tente de s'approcher de Gérald Merceron. L'ouvreur est appuyé contre le mur, les journalistes ne sont qu'à quelques centimètres. Micros, caméras, cahiers et stylos l'entourent. Ambiance oppressante mais l'ancien international garde le sourire. Il est l'homme du jour puisque sa botte permet à La Rochelle d'accèder à la finale d'accession au Top 14. Des points (six pénalités, un drop) mais aussi des coups de pieds de dégagements monstrueux en deuxième période. "C'est surper ce qui nous arrive. En phase finale, ce n'est pas forcèment la meilleure équipe qui gagne mais celle qui gère le mieux la rencontre" , glisse Gérald Merceron dans le brouhaha incessant du couloir

Gérald Merceron a joué dans un fauteuil notamment grâce à la prestation de son demi de mêlée Benjamin Ferrou. Sur un nuage pendant les cinquante premières minutes, puis sur une jambe pendant les trente dernières, le numéro neuf rochelais a été le moteur de son équipe.

Soulageant son ouvreur du jeu au pied face au vent, il a aussi su créer des brêches intéressantes.

Son petit gabarit passe inaperçu dans le couloir étroit. Après la douche, il montre sa cuisse gauche à Serge Milhas. Une contracture derrière et une béquille sur le devant ne lui ont pas permis de finir la rencontre sur le même rythme : "On savait que nous avions les capacités pour gagner. Nous avons bien géré la rencontre même si la première période a été très compliquée avec le vent de face. Connaître le stade a été un grand avantage. En deuxième période, nous avons su être patients et aller rapidement dans le camp toulonnais notamment grâce à un bon jeu au pied croisé." Benjamin Ferrou sort des vestiaires, sans passer par la case hôpital. Serge Milhas peut être rassuré : sa charnière, mélange d'expérience et de géniales inspirations, sera encore une arme redoutable pour les quatre-vingt minutes les plus importantes de la saison dimanche prochain face à Dax.

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