La chronique d'Henry Broncan

Par Rugbyrama
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Dans sa chronique, le directeur du rugby agenais Henry Broncan évoque une nouvelle fois le rugby à 7 après le résultat des championnats d'Europe. Une discipline qui permet selon lui aux quinzistes de progresser. Il explique pourquoi. Retrouvez la suite de sa chronique dès ce jeudi.

Lundi 13 juillet

Par Midol, j'apprends la victoire des Russes (26-19) sur les Français, en finale du Championnat d'Europe de rugby à 7, épreuve disputée sur le week-end à Hanovre, chez nos voisins allemands. Dans le précédent blog, j'avais mis en avant les progrès énormes réalisés par nos vainqueurs, lors du Tournoi de Moscou.

Longtemps, le rugby à 7 – je n'ai pas honte de reconnaître mon erreur – m'est apparu comme un aimable divertissement de fin de saison, un moyen de se retrouver entre copains amoureux d'un certain jeu d'autant plus générateur d'offensives que les espaces du XV se rétrécissaient, l'essentiel étant de prendre du plaisir en dehors des rigueurs du championnat, et tant pis pour le résultat : une sorte de rugby à toucher amélioré – je vois d'ici les bondissements de Thierry Janeczek ! – Quant aux vagabondages de l'équipe nationale, ils évoquaient plutôt la "ballade des gens heureux" dans des destinations dignes des meilleures agences de voyage : HongKong, Adélaïde, Dubaï, San Diego… Vive les vacances ! – nouveaux bondissements de Thierry ! - .

Les dernières années ont inversé totalement mon opinion. Nous voilà maintenant devant une discipline qui permet, parce que c'est le XV qui nous intéresse surtout, de faire progresser incontestablement les spécialistes du rugby traditionnel dans des domaines aussi variés que celui de la technique individuelle, de l'intensité physique (course, appuis, duels…) et surtout dans l'implication mentale : si le premier match d'un Tournoi (2 x 7') laisse les participants, en général, sourires aux lèvres, lors du quatrième et dernier de la journée, en fin de soirée, plus personne ne rigole et à chacun d'aller fouiller au plus profond de ses ressources. De plus, le nombre plus restreint de joueurs oblige chacun d'entre eux à se responsabiliser davantage sur le terrain : pas question de se cacher dans la masse comme le font parfois certains quinzistes. Alors certes, le 7 met à l'écart quelques joueurs peut-être trop piliers, peut être trop seconde ligne qui font le bonheur des mauls, touches et mêlées du XV, mais rien n'empêche de leur faire pratiquer le VII à l'entraînement ; ces "gros" apprendront à défendre encore plus rigoureusement et à se déplacer encore plus intelligemment. De toute façon, je suis persuadé qu'un Barcella et qu'un Chabal feraient d'excellents éléments dans la discipline à effectif réduit.

Autre dimension à prendre en considération, l'équipe qui marque donnant le coup d'envoi, on assiste à des duels aériens hyper stratégiques : le coup de pied doit être tiré à la perfection avec des effets différents et au point de chute, on doit compter dans les deux camps sur des experts de la récupération aérienne : à Moscou, contre le Yug Krasnodar qui comprend plusieurs éléments de l'équipe nationale russe, les Espoirs d'Agen n'ont pas vu le ballon de toute la seconde période ! Dans la progression d'un quinziste par la pratique, il n'y a que pour le poste de demi de mêlée que je me permets d'émettre quelques réserves : le numéro neuf ayant beaucoup plus d'espace – sauf derrière sa mêlée où il est traqué impitoyablement – je trouve - les expériences de Brice Salobert et de Max Carabignac – que dans les dimensions stratégique et tactique, le titulaire de ce poste a tendance à se "perdre" après être passé d'une période à 7 pour retrouver le 15, sans doute car il quitte une discipline où le jeu des lignes arrières est dans l'ensemble prioritaire (la loi du nombre !) pour un jeu où les avants doivent être obligatoirement dominateurs.

Toujours est-il que tout le rugby français doit comprendre qu'il est nécessaire d'aider Thierry Janeczek, notre Monsieur 7, et ses proches – j'ai souvent des discussions passionnantes avec Nicolas Le Roux – pour valoriser un sport qui est la seule chance du rugby pour redevenir une discipline olympique - 2016 ? – sport qui permettra également la participation des femmes dont on sait qu'elles réalisent, dans ce domaine, des prestations de qualité.

Côté SUA, nous comptons bien défendre notre titre national Espoirs, conquis de haute lutte, aux pieds des remparts de Bayonne. Deux tournois qualificatifs comprenant chacun 12 équipes dont certaines de Fédérale I (bonne initiative) auront lieu en Côte d'Argent le 29 août et en Périgord agenais (à Agen ?), le 5 septembre, le jour de la visite des Rochelais à Armandie. Auparavant, le 22 août, nous irons nous préparer à Buzet, cette petite cité célèbre par la qualité de son vin, son château, son port de plaisance, - une sacrée table – et sa belle Baïse mais aussi par son tournoi à 7 qui a lieu depuis plusieurs années. Autour de Vincent Gérin, maître d'oeuvre de la manifestation, une équipe de bénévoles perpétue une tradition sportive et festive où chaque participant peut trouver son compte : les "Pros" (Espoirs et Reichels de Top 14 et de Pro D2, Fédérale 1 et 2), les "amateurs" (Fédérale 3 et séries régionales) et surtout les féminines. Chez ces dernières, j'ai gardé le souvenir de prestations des filles de La Valette en 2007 et de l'équipe nationale de Tunisie en 2008.

Pour s'inscrire, noter les coordonnées de Vincent Gérin :

gerin.et.fils@wanadoo.fr

bureau : 05.53.84.74.28

fax : 05.53.84.08.79

portable : 06.09.67.49.74

Suite de la chronique d'Henry Broncan ce jeudi...

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