La chronique de H. Broncan

Par Rugbyrama
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Retrouvez "les pas perdus d'un coach", la chronique d'Henry Broncan. Cette fois, le sorcier gersois se livre sur deux semaines...

Mercredi 27 février

C'est un de ces repas où le ventre bien – trop ! – apaisé, dans l'euphorie des mets – carpaccio de canard, coquilles st Jacques, ris de veau, foie gras aux fèves, pibales,…- et l'ivresse des meilleurs vins de pays, vous refaites le monde, notre terre, c'est-à-dire celle qui tourne ovale, et donc follement. Un du Lot-et-Garonne a eu l'idée de nous rassembler, 3 du 47 et 3 du 32, pour une de ces soirées que vous voudriez interminable et dont le lendemain, vous vous demandez si vous ne l'avez pas rêvée. Le cuisinier, poète, philosophe, gascon irréductible – je suis sûr que le Michelin l'étoilerait mais il a trop de caractère – n'a ouvert sa table que pour nous, chassant même son épouse pour l'occasion ! Au menu de l'esprit, un peu de politique – très peu car nous sommes les 6 du même banc et la discussion n'a donc pas d'intérêt – un peu d'histoires de femmes – très peu, car nous sommes aussi du même camp, celui des dépassés – alors, tout sur le rugby, celui d'hier, et celui d'aujourd'hui. Pour celui d'hier, aucun problème : nous n'avons jamais manqué ni un ballon, ni une passe et je me demande même si nous avons perdu un match ! Diable, que les mémoires sont sélectives ! Comment peut-on oublier si facilement nos échecs, nos compromissions, nos erreurs, nos moments de faiblesse…d'autant que le Tariquet et le Madiran s'en mêlent et nous emmêlent.

Après l'évocation des souvenirs enrichis, le FCAG et le SUALG - le Top 14 et la Pro D2 - ont fini par occuper la table. Le premier sortait de deux déplacements à Paris – avec bonus défensif - et Perpignan, le second d'une amère défaite chez le dernier Blagnac et d'une victoire dans l'ennui contre Bègles-Bordeaux. Quand le meilleur des Armagnac – la cuvée secrète de l'hôte – a définitivement rougi nos joues, nous avons tout reconstruit : les Gersois ont bâti un budget de Top 14 et recruté Nallet, Trinh-Duc et Jauzion ; chez les Agenais, enfin champions d'Europe, Kelleher, Wilkinson et même Boudjellal avaient enfin signé, et Caucaunibuca revenait des Fidji…

Au chant du coq, nous nous sommes quittés dans une ruelle de la bastide encore endormie; mon groupe a filé vers le Nord, massacrant sans vergogne du Brassens à tue-tête sans peur d'un lendemain particulièrement difficile.

Jeudi 28 février

R.S. arrive du Stade Toulousain, échangé contre M.A., notre jeune centre tonguien, un tantinet décevant cette année. A l'intersaison, le Président Bouscatel et le manager Jean-Michel Rancoule avaient voulu récupérer ce dernier. Nous avons tenu à le conserver malgré son désir de nous quitter: mauvais calcul ; bien que bénéficiant du plus grand temps de jeu mais trop souvent exilé sur une aile nécessiteuse, Manu n'a cessé de traîner son mal-être. De son côté, Romain déborde d'insouciance; il me rappelle F.D maintenant arrière de Bourgoin, passé par Auch en 2005-2006. L'école du Stade Toulousain produit des joueurs incroyablement confiants dans le jeu préconisé par Guy Novès; ils ont des appuis certainement longuement travaillés et beaucoup d'audace. Nous espérions Romain pour la saison prochaine; son arrivée plus précoce que prévue nous comble d'aise. Il pourra bénéficier d'un laps de temps plus important pour s'adapter à un jeu sans doute plus restrictif que celui dans lequel il a été éduqué mais "à chacun selon ses moyens".

J'ai décidé d'incorporer 8 juniors dans l'équipe qui recevra Narbonne, samedi soir. Le 29-10 concédé au match aller est toujours quelque part du côté de l'oeophage. Cet après-midi là, dans un Egassiairial d'abord inquiet et presque hostile aux siens, le RCNM, diminué par de nombreuses blessures, nous avait donné une formidable leçon d'envie, d'enthousiasme et de solidarité. Maladroitement, la colère aux joues, j'avais qualifié mes joueurs stars de "petits fonctionnaires" m'attirant l'ire de ces derniers. Lors de la défaite à Blagnac, un journaliste a titré: " Les Loirs agenais" n'éveillant pas le courroux des petits animaux ni de leurs avocats de la SPA. L'absence d'engagement me sera toujours insupportable: dans les tribunes, au coin d'un zinc, sur la place du marché, …dans les stages d'éducateurs…, on peut disserter des heures et des heures sur la stratégie, la tactique, la technique etc.…Sur le pré, le plus beau des projets de jeu, le plus élaboré ne pourra être appliqué si l'envie fait défaut.

Vendredi 29 février

Fabien Barcella fait donc partie des 22 joueurs retenus par Marc Lièvremont. L'aîné de la fratrie d'Argelès-Sur-Mer n'est pas un "dégonflé" : il met des actes au bout de ses idées sur le jeu et les hommes. Quand j'ai appris la sélection de mon ancien joueur, je lui ai adressé un SMS: "Félicitations…N'oublie pas de remercier Bertolussi, Idieder, Tapasu et les autres… " Dans la minute, il m'a répondu : "Ne crains rien, je ne parlerai que d'eux !" Sébastien est un talonneur aussi efficace en mêlée que discret dans la vie; Pascal est le pilier droit le plus madré de France et Tau le seconde ligne le moins utilisé dans l'alignement mais le plus constant en mêlée. Quant à Fabien, passé par …Agen et le Stade Toulousain, venu à l'intersaison 2006 de Valence d'Agen mais aussi de l'équipe de France… Amateurs, il n'a pas eu la partie facile pour s'imposer sur le côté gauche de la mêlée auscitaine tant la concurrence s'y avérait sévère avec Franck Montanella, le plus doué, le plus utilisé mais si papillon, Nicolas Etcheverry si discret, si sobre mais si solide, Yohan Marty, le plus costaud, le plus agressif, le plus "lombézien" mais si préoccupé à "tricoter" dans les champs d'ail, et encore plus par la chasse, la pêche et la cueillette des champignons. Avec mon meilleur sourire, je revois ces terribles mêlées où je les faisais s'affronter, chaque mercredi matin, sur le synthétique du Pitous, normalement interdit à ce genre d'exercice. Côté droit, Pascal et Benoît et côté gauche, les 4 gaillards. Il y a longtemps que je ne crois plus au joug : rien ne vaut le "bille à bille" de deux packs au complet; comme je n'étais pas très bon arbitre, ils pouvaient expérimenter leurs ruses les plus élaborées. J'apprends que Fabien et Benoît vont se retrouver ensemble en première ligne du Biarritz Olympique. Pour le second, revenu d'une courte et décevante expérience anglaise – il voulait tant tenter cette expérience ! – j'espère que le charisme de Jacques Delmas lui permettra de retrouver moral et niveau. Pour le premier, attention à Castrogiovanni, le meilleur droitier d'Europe !

Samedi 1er mars

Un ami doit m'indiquer l'évolution du score au Moulias pendant que mon équipe évolue contre Narbonne. A 10 à 3 pour les Brivistes, il coupe tout renseignement. Après la rencontre, je vais comprendre pourquoi. On me racontera que le public auscitain –une partie tout au moins – sifflera son équipe. Cette partie-là n'a donc pas compris comment elle a détruit "la petite perle" venue d'Italie, Luciano Orquera, au début de la saison 2005. J'avais récupéré en tant que joker médical, cet Argentin passé par l'Isle sur Sorgue – Fédérale 3 – avant d'opérer chez les Transalpins. Après notre descente du Top 16, nous réalisions un atterrissage laborieux en D2. Orquera débuta son séjour gersois par un match et une défaite contre Montauban au Moulias. Dans le commentaire d'après match, j'avais utilisé, à propos du nouvel ouvreur, l'expression "petite perle". Elle me fut rapidement reprochée. Très vite, nos mauvaises prestations furent attribuées au bouc émissaire de service de trop de publics de France / : le demi d'ouverture. Dans notre si beau département, de vieux relents racistes, style "il fait encore jouer le macaroni " vont rejaillir. Cette fraction ne lui pardonna plus la moindre touche, ni la moindre pénalité ratées. Lors d'un match perdu encore à domicile contre Oyonnax, je dus le remplacer, en seconde mi-temps, sous la pression des sifflets. Je revois ses yeux remplis de larmes lorsqu'il a rejoint le banc de touche et son abattement dans les vestiaires. Pourtant, j'étais sur de ses qualités et je les vantais régulièrement à Philippe Corriat, le risclois, devenu entre-temps coach de la Squadra Azzura.

Au terme de son remplacement en tant que joker médical, Luciano nous quitta, la tête basse. Quand Brive me demanda conseil, j'assurais l'agent recruteur de ses qualités. Pendant deux saisons, il fit pourtant banquette. Cette année, le moral retrouvé, il domine son sujet. On m'a raconté qu'il fut samedi soir le roi du Moulias. Un bel exemple pour les ouvreurs décriés et une belle leçon pour le siffleur du Moulias et d'ailleurs.

De mon côté, les petits jeunes ne se posent aucune question. A l'aile gauche, J.F, un pur produit de l'école agenaise, 76 euro de gratification mensuelle, s'est battu comme un beau diable. J'ai appris qu'il était le descendant d'une lignée de supporters et de joueurs fidèles au SUA depuis très longtemps.

Dimanche 2 mars

A ma grande surprise, les joueurs à toucher du dimanche matin d'Auch ont rejoint mes nouveaux partenaires agenais. Nous sommes une quarantaine sur l'annexe 1 d'Armandie. Une fête simple et sincère, organisée par mes nouveaux amis avec la complicité des plus anciens. Tout se termine autour d'une autre bonne table –encore une ! – je sens la goutte me guetter. A 15 heures, sur l'annexe 2 les Espoirs de Castres l'emportent 23-17 contre les nôtres, amoindris par les absences de leurs camarades retenus en équipe fanion. J'apprends avec plaisir que la citadelle d'Oyonnax est toujours imprenable, les vedettes de la Rade se sont cassées les dents à Charles Mathon. Attention cependant pour les camarades de Jérôme Baradat : Béziers a la baraka depuis plusieurs semaines.

Lundi 3 mars

Gruissan, le vent, l'étang, les cormorans, les flamants…le temps !

Mardi 4 mars

Aujourd'hui, le vent est devenu fou et je comprends que le Président de…l'USAP soit énervé. C'est si violent que circuler à vélo peut se terminer dans le Grau du Grazel et se promener sur la plage des Chalets vous transforme en momie de sable. Je plains le coach de Gruissan, ce soir à l'entraînement. Une solution pour garder le moral: monter vers Notre Dame des Auzils. Le Massif de la Clape protège du Grégaou et l'on se retrouve relativement à l'abri entre vigne et garrigue, parmi les chênes verts. Le long du petit chemin caillouteux, les stèles du cimetière marin qui accompagnent la marche, évoquent les océans du monde : les marins de Gruissan ont lourdement payé tribut à la passion de la mer. Là-haut, sur le plateau, à l'abri de la chapelle dont on restaure les façades, assis parmi les odeurs multiples : le thym, le laurier, le fenouil…c'est la découverte d'un panorama magique: la mer, les étangs, les lagunes – à chacun son bleu -, les sables, les villages de pêcheurs et de vacances, les salines, les ports de plaisance, les pinèdes, tous entremêlés, de Cap d'Agde au-delà de la Nouvelle jusqu'aux neiges du Canigou.

Jeudi 6 mars

En vacances depuis lundi à Gruissan et toujours le même vent qui vous enferme dans les bistrots ; ici, la campagne électorale ne suscite guère d'émotion parmi les autochtones : Didier Codorniou fait pratiquement l'unanimité dans la population ; une timide liste de contestation vient de droite mais l'élection de l'ancien ¾ centre de l'équipe de France ne fait aucun doute. Tout est propre dans ces lieux, à l'image des actions de jeu que le Petit Prince mettait en place au Racing Club Narbonnais, au Stade Toulousain et même à Villefranche de Lauragais, ne parlons pas de l'Equipe de France. Nous aimions beaucoup la pureté de ses passes même si l'une d'entre elles – il y avait peut-être en-avant – avait causé notre défaite en 1986, à Pierre-Brocas. Je rappelle que, quelques années plus tard, lors de sa venue avec les gens du Lauragais – du beau monde autour de lui : Mazas, Bondouy, Husson, Guignhac et un super Président Cazeneuve – la légende rapporte que nous avions fait arroser le terrain toute la nuit pour jouer dans une cour de ferme par….une belle après-midi de printemps. J'ai oublié cette "tricherie " - la mémoire est sélective – par contre, je me souviens que nous avions tourné systématiquement les mêlées quand nos adversaires introduisaient. Ici, au pied de la Clape et au pays des étangs, je trouve que le mariage entre le vieux port de pêche et le port de plaisance, l'étrangeté des chalets sur pilotis et l'aménagement touristique en général, le tout sous la surveillance de la Tour Barberousse, sont des réussites incontestables. Quand je vois comment le Palais des expositions et le Stade Municipal savent accueillir de multiples manifestations et de nombreuses sélections, je suis vraiment fier d'appartenir à cette cité – pas entre le 14 juillet et le 15 août ! –

Je n'ai toujours pas revu, comme lors de mon dernier séjour à la Noël, le " vieux marin ". Je n'ose pas demander de ses nouvelles. Je préfère ne pas savoir et m'imaginer qu'il est reparti sur son bateau à la quête des albatros.

Vendredi 7 mars

Retour sur Lombez : ici, la bataille électorale fait rage…au sein de la gauche ; si la droite ose présenter une liste…partielle et donc sans aucune chance, de l'autre côté, c'est une belle guerre entre frères devenus ennemis : sur les deux compositions, de nombreux noms connus et beaucoup d'anciens élèves. Je suis heureux de les voir motivés par la " chose publique " même si je ne comprends pas, mais je ne suis plus de là, la violence de leur opposition. A Samatan, mon ami R.D, laisse sa place de premier magistrat – il se consacre à son rôle de conseiller général – à Pierre Chaze, lui aussi, ancien président de Lombez Samatan Club. Ici, la droite n'a même pas osé se manifester. Je me souviens des élections de 1977 où la gauche conduite par Yves Chaze, le père, s'était enfin emparée, difficilement, du pouvoir municipal. Depuis, les habitants de la cité n'ont eu qu'à se louer des efforts accomplis par les municipalités en place et c'est vrai que Samatan est une très belle cité, un Gruissan " vert " en quelque sorte.

Samedi 8 mars

C''est Paris, Paris et ses multiples contrastes : Depuis le XVIème et les quartiers d'Auteuil et de Neuilly, l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel jusqu'aux tours de Bobigny où je suis invité par le club local qui se bat pour l'accession en D2. Toute la semaine, la TV nous a distillé de remarquables reportages sur le rugby à Massy ; hier, j'ai eu l'occasion de regarder le dernier consacré à ce formidable éducateur qu'est Alain Gazon. Je sais déjà qu'il va quitter le club de son coeur pour gagner le Racing Métro et je comprends donc les larmes qui lui échappent devant les caméras. J'ai beaucoup d'admiration pour cet éducateur hors pair qui a su mêler sous les couleurs massycoises beurs, blancs, blacks ; il est allé chercher dans les immeubles des enfants qui auraient peut-être sombré dans la drogue et la délinquance et, par le rugby, il les a intégrés dans la société. Je me souviens d'un " triste " CTR ou CTD qui, il y a une dizaine d'années, s'était vanté de lui avoir donné des notes éliminatoires à je ne sais quelle épreuve : directeur sportif peut-être ? La suffisance de ce jeune homme m'avait écoeuré et je lui avais fait part de mon ressentiment. Le bruit avait couru sur l'Agenais qu'Alain viendrait couler les jours heureux de sa retraite du côté d'Eymet et, au SUA, nous avions, bien sûr, pensé pouvoir le récupérer. Pierre Berbizier a été plus prompt, plus habile et avec l'accord du Président Lorenzetti, le Racing montre qu'il ne va pas se contenter d'acheter des stars venues du bout du monde ; il compte bien former ses propres joueurs de demain et c'est très bien ainsi. Maintenant, Alain pourra t-il refaire Massy à Colombes ?

Ce soir, pas de Stade Français- Perpignan. Mon ami auscitain E.M, me conduit au Théâtre des Variétés pour assister à la comédie "Croque-monsieur" avec Isabelle Mergault. Quelques éclats de rire mais surtout le moyen d'évacuer la pression.

Un restaurant parisien, à deux pas de l'Opéra, et des gersois plein la cuisine et le service. La joie de rencontrer derrière les fourneaux un ancien élève de Carnot et de la Section Sportive, ex partenaire de rugby et d'indiscipline à la Réthorie. Côté clientèle, des supporters auscitains tout fiers du bonus défensif obtenu, à Montpellier, dans la soirée et deux anciens du FCAG devenus joueurs de l'U.S Colomiers : "Tu ne diras pas à Roland que nous faisons la fête !". Comme si R.P ne savait pas qu'un déplacement de rugbymen de province à Paris comprenait davantage la tournée des grands ducs qu'une visite au Louvre. Dans cet établissement, au milieu des 32, je me rappelle cette gasconnade de mon ami le restaurateur de Montréal : "Tu sais, la France, c'est le Gers…avec un peu de terre autour !"

Dimanche 9 mars

France-Italie. Nous avons pris notre repas dans une des péniches "Le Mistral", près du Stade de France. Un grand moment de convivialité. Eric Melville, le premier Sud-Africain à avoir porté le maillot tricolore m'accompagne. Il s'occupe du club de Grasse (Fédérale 2) qu'il entraîne avec un gersois, N.B, fils de l'ancien ouvreur du LSC et de l'USAM. Quand on ne cesse de clamer que la France, c'est…. ! J'apprécie la conversation de mon voisin, français impeccable, fier d'avoir choisi notre nationalité mais heureux également de compter les siens parmi les champions du Monde de rugby. A table manquent, élections obligent, mes amis du 93, le président Alain Chamois en particulier, chargés de surveillés les urnes.

A 16 heures, je regarde Fabien Barcella lors des hymnes. Que se passe-t-il dans la tête de ce garçon en Fédérale 1 il y a deux ans et simple 3ème pilier gauche du FCAG, en D2, la saison dernière ? Tout à l'heure, de nombreuses questions sont tombées à son sujet. L'assistance a compati quand j'ai raconté que mon n°1 a quitté le Gers pour le Stade Français où il est loin de mettre en valeur son potentiel incontestable. Par contre, elle a souri lorsque j'ai évoqué le cas du numéro 2 pluriactif mais surtout grand amateur de pêche –pas question d'aller jouer à Montpellier lors de l'ouverture de la truite – de chasse et de champignons. Et Fabien, grâce à son travail, a dépassé tout son monde, lui que les sélections nationales jeunes avaient laissé de côté. Il a souffert en mêlée mais quel pilier français, à l'heure actuelle, aurait fait mieux devant Castrogiovanni ? Quand il aura mieux intégré le système de jeu, quand il se sera aguerri au niveau supérieur, nous l'apprécierons davantage : "Je ferai mieux la prochaine fois," me livre t-il par SMS. Du pur Fabien toujours en quête de progression.

Lundi 10 mars

Notre Easyjet n'aura que 4 heures de retard au décollage d'Orly Sud ! De plus, il nous imposera deux survols de Toulouse avant de pouvoir atterrir. Le temps d'apprendre le " M.O " par coeur et de se tenir au courant des résultats des élections : A Samatan, victoire sans combat aux municipales et René Daubriac se promène aux cantonales. A Lombez, le déchirement tourne au profit du conseiller général et au détriment de la liste soutenue par l'ancien maire. A Auch, F.M, successeur de B. est sans inquiétude. A Gruissan, Didier Codorniou obtient 83 % des suffrages. Sur Agen, un terrible combat attend les deux listes en présence dimanche prochain. A Bobigny, le maire communiste et Alain Chamois, son adjoint, l'emportent aisément. Mon village de Miramont d'Astarac installe un ancien rugbyman et ex-arbitre à la tête de la municipalité. Pendant ce temps, Christophe Savio, le préparateur physique remet en piste le SUA. Limoges se profile à l'horizon du week-end.

Mardi 12 mars

Coup de fil de Sofiane Guitoune : "Tu sais, demain, je m'entraîne à Marcoussis, contre l'équipe de France… " La voix rayonne de bonheur. Les ailes de la jeunesse ! J'annonce à François Gelez qu'il retrouvera son poste d'ouvreur en équipe 1, à Limoges : ses yeux brillent : l'expérience n'exclue pas le contentement. Même joie chez Mathieu Barrau. Tous deux ont pourtant connu l'équipe de France et une grande finale et pourtant ils sont ravis de rejouer en D2. Les fameuses valeurs sont toujours vigoureuses. J'espère, pour longtemps.

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