Dans les pas de Rémi Lamérat...

Par Rugbyrama
  • Rémi Lamérat - équipe de France -20 ans - dans les pas de Lamerat
    Rémi Lamérat - équipe de France -20 ans - dans les pas de Lamerat
Publié le Mis à jour
Partager :

Le Coupe du monde des -20 ans va débuter ce samedi 5 juin en Argentine, dans la ville de Rosario. Pour cet événement, le trois-quarts centre toulousain Rémi Lamérat sera notre guide au sein de la sélection et se livrera sans tabous. Premier volet avec la montée d'adrénaline.

Premier volet : "Une seconde chance"

Une seconde chance. C'est comme ça que je vis cette Coupe du monde des moins de 20 ans, ma deuxième après avoir été surclassé en 2009. L'an dernier au Japon, on avait échoué lors du dernier match de poule contre l'Afrique du sud. L'équipe avait réussi à décrocher la cinquième place du Mondial mais il nous était resté un goût amer. Alors ce Mondial en Argentine, c'est une seconde chance pour réussir un meilleur classement. C'est une superbe chance aussi de côtoyer le plus haut niveau. Cela me fait du bien de me retrouver avec cette équipe de France : c'est l'occasion d'essayer de me relancer. Cette saison à Toulouse avec l'effectif en place, je n'ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Je veux prendre les matchs de ce Mondial - dont le niveau se rapproche du Top 14 par rapport à celui du championnat de France espoirs – comme une opportunité de voir où j'en suis. De m'éclater aussi.

On nous promet de grandes difficultés mais je veux croire que cela peut être positif d'arriver en se faisant tout petit. Après notre Tournoi des 6 Nations nous sommes l'équipe qui a le plus à prouver. Mais ce statut d'outsider peut nous enlever beaucoup de pression et nous permettre de jouer plus libérés. En tout cas je crois à notre potentiel. Le résultat négatif du Tournoi pourrait même avoir eu des effets positifs : on s'est tous remis en questions et on a travaillé individuellement dans nos clubs respectifs. Je crois que cet échec va nous remonter. L'an passé, en sortant d'une victoire dans le Tournoi nous étions plus sereins. Mais cette fois-ci ce statut d'outsider peut nous porter.

C'est mon deuxième séjour en Argentine après une tournée en 2007 avec l'équipe de France des moins de 17 ans : nous étions allés au Chili, à Buenos Aires, Tucuman et Mendoza. Le vol a été très long mais on a pu en profiter pour se reposer après notre semaine de travail sérieuse à Marcoussis. Il restait quand même le décalage horaire à encaisser. C'est comme si la première journée en Argentine avait duré trente heures. Mais j'ai le sentiment que nous avons très vite récupéré de cette fatigue.

Quelque part cela me fait bizarre de représenter l'équipe de France. Il y a tellement de joueurs de notre âge licenciés et nous sommes 26 à avoir été choisi pour représenter notre pays. Cela donne un supplément d'envie. Mais on ne pense pas toujours à cette chance qui nous est offerte et c'est aussi dommage. On a commencé nos entraînements en Argentine à partir de mardi. L'hiver n'est pas difficile, nous sommes tranquilles, au calme et nous avons pu parfaitement travailler. L'intensité était quand même inférieure à celle qu'il y avait à Marcoussis : il faut garder du jus pour samedi et l'ouverture du Mondial contre l'Irlande.

Au Japon, j'étais dans les tribunes pour le premier match. Ce jeudi, j'ai appris que je serai titulaire. On démarre comme ça mais avec l'intensité des matchs et le fait de devoir jouer tous les quatre jours, je sais que le groupe va beaucoup tourner. Il va falloir donner le maximum pour nous, pour l'équipe et pour les quatre qui n'ont pas été retenus pour le premier match (Fritz, Gondran, Arnaudies, Geledan N.D.L.R.). Il n'y a pas eu de mots particuliers entre nous mais des petits regards, des tapes dans les mains. Pour notre premier rendez-vous les Irlandais sont apparemment favoris. Ils sont champions d'Europe. Mais nous les avons aussi battu à Mazamet pour la deuxième journée du Tournoi. On a revu les images, on a travaillé sur ce qu'il y avait à améliorer. Mais ils ont du en faire de même. En attendant, on a déjà pu se croiser dans l'ascenseur puisqu'on partage le même hôtel. On ne s'est pas parlé, on a juste échangé quelques regards. Ils ont déjà l'air plus sympas que les Anglais. Cinq jours à attendre en Argentine, c'est long. Jeudi après midi j'ai profité du temps libre pour faire la sieste, écrire à la famille, les amis, ma copine. Et comme j'avais pu le faire au Japon, je suis parti me balader pour visiter le centre-ville.

Maintenant, il me tarde que le Mondial débute. Nous sommes tous impatients. Après ce premier match, il y aura un certain soulagement : la compétition sera enfin lancée.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?