Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Matt Giteau - toulon racing - 26 mai 2012
    Matt Giteau - toulon racing - 26 mai 2012
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur la charnière castraise prometteuse, l'ambiance à Mayol et sur le statut de favori des Palois avant la finale.

Castres-Montpellier: 31-15. Jérémy FADAT

On a assez souligné la pénurie d'ouvreurs français de talent pour ne pas mettre en exergue la performance de Pierre Bernard. Et on a envie d'étendre la démonstration à l'ensemble de la charnière castraise. "Je crois que l'une de mes plus grosses satisfactions du match a été la conduite du jeu, se félicitait Laurent Labit quelques minutes après le coup de sifflet final. Je rappelle que nous alignons une charnière jeune et française." A l'heure où certains se sont inquiétés de l'arrivée massive de stars étrangères dans notre championnat et ont craint que nos talents précoces n'aient pas l'occasion de s'exprimer, il serait difficile de donner tort à l'entraîneur castrais. Du haut de ses 24 ans, Thierry Lacrampe, le demi de mêlée débarqué de Tarbes et de Pro D2 l'été dernier, a impressionné par son culot et son vice. C'est lui qui, en quelques minutes, a renversé le cours du match en inscrivant un essai plein de malice et en provoquant le carton jaune de De Marco. Son compère à l'ouverture, Pierre Bernard, 23 ans seulement, a réussi un sans-faute au pied (cinq sur cinq), passant des pénalités décisives de cinquante mètres, et a su gagner son duel avec François Trinh-Duc, le titulaire du poste en Bleus. Et justement, en parlant de l'équipe de France, la prestation de cette charnière est forcément une bonne nouvelle pour Philippe Saint-André et Patrice Lagisquet, tous deux aperçus dans les travées d'Ernest-Wallon vendredi...

Toulon-Racing: 17-13. Léo FAURE

Un stade qui chante est impressionnant. Paradoxalement, peut-être pas autant qu’un stade qui se taie. Question d’habitude. Samedi soir, Mayol a donné dans les deux extrêmes. Bouillant, à la descente des joueurs du bus ou à l’entame du match. Glacial à la demi-heure de jeu. Et glaçant. D’un coup, tout un stade s’est mis à transpirer la trouille. Assommé par une partition sans fausse-note des Racingmen. Joies de l’alternance, les Franciliens n’ont pas tout joué. Seulement les ballons qui le méritaient. Ont défendu leur ligne sans jamais se livrer à l’excès. Fait tourner en bourrique le troisième rideau varois. Joué juste, en fait. Le souffle de la mort sportive sur la nuque, voilà les supporters toulonnais K.-O. debout. Ambiance d’enterrement. Jusqu’à l’intervention divine depuis la tribune: "Vous allez vous bouger le c...!". Entendu. En deuxième période, les Toulonnais se sont bougés. L’arrière-train et le reste. Pour un renversement de situation longtemps improbable et une explosion du stade aussi tardive que jouissive. Mayol est vivant.

Pau/Mont-de-Marsan: 20-29. Bruno FABIOUX

Au soir de leur victoire à Auch, le samedi 12 mai, pour le compte de la dernière journée des matchs de poule, les Palois, dès leur retour aux vestiaires, s'étaient rués sur leurs smartphones pour s'enquérir du nom de leur adversaire de la demi-finale. Le nom de Carcassonne courut un moment avant que celui de La Rochelle ne soit confirmé. Et les Palois ne cachèrent pas leurs craintes de devoir se coltiner les Rochelais en demie. De la même façon craignaient-ils les Montois au moment de franchir l'ultime marche, au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, ce dernier dimanche. Leurs peurs, leurs doutes, furent pourtant noyés, jusqu'au coup d'envoi et le début de la finale, dans la masse des supporters béarnais qui avaient fait du vert et du blanc les couleurs les plus en vue de cette après-midi baignée de soleil. Mais les apparences sont trompeuses et la tunique de favori glissa lentement et inexorablement des épaules paloises aux épaules montoises. Et le stade passa à une dominante jaune et noire. Les Montois, sur leur lancée de quatorze matchs d'affilée sans respirer, ont joué un ton au-dessus, sûrs d'eux et de leur rugby. Sans calculer. Sans se soucier du "qui en face". Ont, jusqu'au bout, continué, "à prendre les matchs les uns après les autres"... Apparemment, la meilleure des stratégies.

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