Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Yachvili - Biarritz Toulon - 18 mai 2012
    Yachvili - Biarritz Toulon - 18 mai 2012
Publié le Mis à jour
Partager :

Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur la stratégie de Biarritz, le carton jaune de Solofuti, la der' de Dal Maso ou les supporters de l'Ulster.

Biarritz-Toulon: 21-18. Jérôme PREVOT

Quel week end merveilleux à Londres avec ces deux finales si différentes. Tout le monde s'est extasié sur la seconde (Leinster-Ulster) alors qu'il fut de bon ton de brocarder la première (Biarritz-Toulon) avec ses séquences de coups de pied. Mais un match de rugby, ce n'est pas que de grandes envolées, c'est aussi le suspense et la tension... et les larmes qui suivent. Qu'on le sache, pour rien au monde, on aurait manqué cette finale du Challenge européen qui envoyait Biarritz en H Cup et qui a embué les yeux de Serge Blanco. Que les intégristes du "beau jeu" nous pardonnent...

Pau-La Rochelle: 16-14. Emilie DUDON

Joueurs et entraîneurs le répètent assez au moment d'aborder les phases finales, les matchs éliminatoires "se jouent sur des détails". La sanction infligée par M. Cardona à Marlon Solofuti à la 28e minute de jeu en est-elle un ? Cela dépend à qui vous posez la question. Les Palois vous diront peut-être que oui. Les Rochelais, qui auraient pu évoluer en supériorité numérique pendant cinquante minutes, affirmeront probablement le contraire. Pour ces derniers, il est évident que Marlon Solofuti méritait un carton rouge après sa charge sur Thomas Soucaze. Balayé en l'air par son homologue béarnais à la réception d'une chandelle, le troisième ligne centre rochelais est retombé sur la nuque et a perdu connaissance. Evacué sur civière, il a été conduit à l'hôpital où il a passé des examens rassurants. A première vue, le carton jaune pouvait suffire. Mais après les ralentis, il semble que le puissant Samoan visait plus son adversaire que le ballon... "On a poussé un ouf de soulagement quand on a vu que l'arbitre sortait le jaune", témoigne d'ailleurs son coéquipier Laurent Thuery dans Midi Olympique. Tandis que le flanker de l'ASR Romain Sazy commente sobrement: "Ca se joue sur un détail, une décision arbitrale, c’est un tout. C’est un match de phase finale". On y revient...

Leinster-Ulster: 42-14. Pierre-Laurent GOU

Les chœurs de "l’Ulstermen". Il ne reste que quelques secondes à jouer. Samedi à Twickenham, le Leinster devant 81 744 spectateurs (un record), s’apprête à décrocher son troisième titre européen. Le peuple de Dublin est joyeux, mais dans le virage d’en face, les fans de l’Ulster se mettent à chanter d’une seule voix, l’hymne de la province. On se serait cru au Kop d’Anfield avec les inconditionnels de Liverpool, ou au Celtic Park à Glasgow. Le rugby copie alors un bon côté du football. Entendre les 20 000 Ulstermen fut touchant. Leur équipe était en train de prendre 40 points et ils restaient derrière elle. Chapeau, messieurs les "vrais" supporters.

Mont-de-Marsan-Dax: 24-20. Bruno FABIOUX

Marc Dal Maso est souvent perçu comme un homme taciturne, voire bourru, limite renfrogné. C'est vrai que l'entraîneur des avants montois n'est pas l'homme le plus expansif de la terre, mais on a le droit d'être réservé. Marc Dal Maso a aussi une poigne de fer. On se souvient longtemps de sa poignée de mains, surlignée du regard bleu perçant. Depuis une dizaine d'années qu'il a mis fin à sa carrière de joueur, sa silhouette est restée la même, à l'instar d'un Guy Novès, d'un Christophe Deylaud, d'un Jean-Claude Skrela, pour lequels la surchage pondérale n'est que celle des ans. Avant de quitter le stade Guy-Boniface, dimanche soir, sous l'averse tenace, nous sommes allés saluer Marc Dal Maso dans les vestiaires du Stade montois. Parce que, au-delà de sa réserve coutumière, l'homme a toujours été un interlocuteur disponible et courtois, jamais véhément, contrairement aux idées reçues. Pour sa "der" à domicile, Marc Dal Maso n'a évidemment pas dérogé à son habitude. Celle de quitter lesdits vestiaires bon dernier. Il s'y est même éternisé à dessein, sûrement pour s'imprégner une dernière fois de l'atmosphère des lieux, au milieu des bouts d'élasto, des bouteilles de champagne vides... Quand on l'a rencontré, le "bourru" était sur le départ, avec, dans la main gauche, le bouquet de fleurs que son épouse était venue lui tendre au coup de sifflet final, sur le bord de la touche, appuyé d'un baiser des plus tendres. Marc Dal Maso a ronchonné une dernière fois, pour une ou deux décisions arbitrales, mais, juré-craché, l'a dit avec des fleurs.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?