Le récital de George Gregan

Un entretien au cours duquel celui qui est considéré comme l'un des plus grands chambreurs de la planète ovale a délivré une multitude de confidences sur sa carrière et ses façons d'agir, dont la manière dont il parlait aux arbitres alors qu'il les appelait tous par leurs prénoms. Extrait choisi : "Grâce à Eddie Jones (son ancien sélectionneur, NDLR), je savais combien de pénalités pouvait siffler Paddy O'Brien par match, où et quand il le faisait. […] Un jour, à Durban, il nous colle trois pénalités sur des phases de ruck, dans nos quarante mètres. Je lui lance : "J'y suis préparé, Paddy. Tu vas en siffler deux autres pour nous dans les dix prochaines minutes et au final, tu nous auras sanctionné 1,5 fois plus que les Boks. C'est écrit..."

"Victor, parlons de Toulon"

Des histoires comme celles-ci, Gregan en a plein le sac. Il suffit juste de tendre l'oreille. Il revient aussi sur son aventure toulonnaise quand il s'était engagé en faveur du club varois. Et sur la façon dont il avait convaincu Victor Matfield, le deuxième ligne sud-africain, de le rejoindre, au beau milieu d'un match international entre l'Australie et les Springboks, quand Matfield s'est retrouvé au sol : "Je le prends à partie : "Maintenant que tu es à terre à te la couler douce, Victor, parlons de Toulon." Lui s'agace : "On est en plein milieu d'un test match, mec !". Gregan fait mine de ne pas comprendre : "Tu es le chaînon manquant de notre équipe. Donne-moi ta réponse sur la prochaine touche. Un clin d’œil pour oui, un signe de tête pour non." Matfield finira par signer...

Retrouvez l'intégralité de la rencontre avec George Gregan dans l'édition de Midi Olympique de ce vendredi.