Galthié : "Un souvenir ému"

Par Rugbyrama
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Pour l'ancien demi de mêlée du XV de France, Fabien Galthié, la Coupe du monde 1999 est un drôle de souvenir. Au départ, c'est dans son canapé qu'il l'a débutée... Et en demi-finale, face aux All Blacks, c'est pourtant en stratège qu'il a fait gagner l'équipe de France. Souvenirs.

"Je m'attendais à ce que les sélectionneurs ne me retiennent pas dans le groupe pour la Coupe du monde. Déjà lors de la tournée au mois de juin précédent, je n'étais que le remplaçant de Pierre Mignoni. Et je me doutais qu'ils espéraient le retour de Philippe Carbonneau qui avait été opéré du genou un peu plus tôt. C'est ce qui s'est passé. Et puis quand Carbonneau s'est de nouveau blessé durant la préparation, les sélectionneurs ont appelé Stéphane Castaignède. Je me suis senti une fois de plus écarté, mais je n'ai pas voulu polémiquer. Tous les choix se justifient. Les entraîneurs avaient sans doute leurs convictions.

J'ai finalement été appelé pour disputer la Coupe du monde en remplacement de Pierre Mignoni, blessé. Pour moi, ce fut une surprise. J'ai hésité à répondre à la convocation car j'avais été touché et vexé dans mon égo de ne pas avoir été retenu dès le départ de l'aventure. Finalement, j'y suis allé. Sans regret. Nous avons vécu une formidable aventure. Avant la demi-finale contre les All Blacks, plus personne ne croyait en nous. Ni la presse, ni les supporters. Seulement durant la semaine de préparation, il y a comme une sorte de fusion qui s'est créée au sein du groupe.

Et puis, nous avions très bien préparé notre plan de jeu. On s'était dit que Lomu ne devait surtout pas avoir le ballon. On a alors mis en place une défense inversée pour couper les extérieurs. C'était une nouveauté et ça a surpris les Néo-Zélandais. Et puis, on savait qu'ils ne s'impliquaient pas dans la couverture du terrain. Résultat : on a marqué deux essais dans leur dos grâce à cette option de jeu. Au final, je crois que les entraîneurs de l'époque ont eu la sagesse de nous laisser prendre la main. Nous avons su construire notre histoire et j'en garde un souvenir ému, malgré la défaite en finale. D'ailleurs, si on m'avait dit lors du match d'ouverture, lorsque j'étais tranquillement assis dans mon canapé que je jouerais le match de clôture de la Coupe du monde, jamais je ne l'aurais cru."

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