L'ex-préparateur physique de Pau comparaît pour trafic de produits dopants

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

L'ex-préparateur physique de la Section paloise (Pro D2) et de la sélection d'Argentine de rugby, Alain Camborde, 52 ans, comparaît jeudi devant le tribunal correctionnel de Pau pour trafic de produits dopants.

M. Camborde avait été renvoyé devant le tribunal pour "importation et détention de marchandises prohibées et exercice illégal de la profession de pharmacien", a précisé Caroline Parizel, substitut du procureur à Pau. Trois autres personnes, des culturistes âgés de 24, 35 et 43 ans comparaissent pour les mêmes chefs, a-t-elle précisé.

En 2011, l'ex-préparateur dont l'établissement était fréquenté par des rugbymen de haut niveau, avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire alors qu'il commercialisait des compléments alimentaires, activité qu'il a été autorisé à poursuivre. Au siège de sa société, plusieurs produits, notamment du clenbutérol, une substance interdite en France utilisée pour faire fondre la graisse ou comme broncho-dilatateur, avaient été saisis.

Le même stéroïde anabolisant qui aurait été importé d'Espagne, a été retrouvé au domicile de chacun des quatre mis en examen ainsi que des seringues et des aiguilles, a précisé la magistrate.

Le défenseur d'Alain Camborde, Me Frédéric Bellegarde estime lui que son client a servi de "bouc émissaire".

"En 2011, suite à une dénonciation anonyme auprès des Douanes, on s'interrogeait sur le fait de savoir si mon client donnait des produits dopants aux joueurs qu'il avait en préparation. Le parquet a ouvert une enquête comme pour les plus gros trafiquants. Tous les joueurs de rugby qui étaient chez lui ont été entendus ou écoutés. Lui-même a été filé", a-t-il rappelé. Mais, ce n'est pas la réalité. En qualité de culturiste, il a pensé qu'il pouvait utiliser dans un cercle privé ces produits pour une meilleure musculature, estime-t-il. Aucun cas n'est avéré. Et s'il y en avait un, ce n'est pas le fait de mon client qui est retiré de ce milieu depuis deux ans", a insisté Me Bellegarde.

M. Camborde et les trois autres mises en examen risquent trois ans de prison et 40.000 euros d'amende.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?