Vakatawa, la nouvelle attraction des Bleus du 7

  • Virimi Vakatawa lors de l'étape de Glasgow - 5 mai 2014
    Virimi Vakatawa lors de l'étape de Glasgow - 5 mai 2014
  • Virimi Vakatawa a été très rapidement intégré au sein de France 7
    Virimi Vakatawa a été très rapidement intégré au sein de France 7
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Testé sur les cinq derniers tournois de la saison par le staff de l’équipe de France de VII, le Fidjien Virimi Vakatawa a vite convaincu de par ses performances majuscules. Si bien qu’il s’est engagé pour deux ans dans un groupe renforcé et désormais bien plus concurrentiel. Même s’il sera surveillé, l’ailier de 22 ans a les qualités pour aider les Bleus à se qualifier pour les J.O.

Ne cherchez pas à le joindre en cette période de vacances. Rentré dans sa contrée natale, Virimi Vakatawa ne décrochera probablement pas son téléphone. Déjà, avant son départ pour les Fidji à l’issue du tournoi de Lyon remporté par les Bleus, le nouveau pensionnaire de l’équipe de France de VII n’avait pas souhaité nous répondre. D’un naturel taiseux, le jeune îlien déjà discret au sein du groupe France où il s’est néanmoins vite intégré de par ses Performances (avec un grand P, au cas où vous l’auriez raté), est plutôt du genre à esquiver les sollicitations médiatiques. Pourtant, de par ses exploits sur le rectangle vert, difficile de passer à côté… En atteste le premier surnom dont l’ancien Racingman a hérité, dès son premier tournoi sous le maillot tricolore: "Poum Poum", soit le bruit d’une double percussion lui permettant de mettre un adversaire sur les fesses, à Tokyo fin mars.

Pomarel: "Il est fait pour le 7"

Invité au Japon par le sélectionneur français en pleine recherche de nouveaux profils, Virimi Vakatawa, en manque de temps de jeu avec le Racing, n’a pas hésité. Le rugby à VII, il l’avait déjà découvert à 17 ans, avec son club fidjien, peu avant son arrivée en France. "Tu touches beaucoup le ballon et il y a plus de duels. A 15, il y a peu d’espaces…", se justifiait-il devant nous, lors du dernier rendez-vous mondial de l’année, à Londres, début mai. Premier marqueur français avec cinq réalisations outre-Manche, le Fidjien n’a pas mis longtemps à séduire l’encadrement. Désormais engagé avec la sélection tricolore, il a de quoi en devenir la mascotte. L’entraîneur Frédéric Pomarel reprend: "Mascotte je ne sais pas, mais je voulais un joueur capable de faire basculer un match, et de nous aider à passer un cap dans les moments difficiles". Il a de fortes chances de le tenir.

Entre vitesse, explosivité, appuis, et maîtrise balle en mains, l’ailier dispose largement des compétences bienvenues pour faire la différence. "Il est fait pour le sept", n’hésite pas à ajouter le sélectionneur des Bleus. "Nous cherchions un joueur pour apporter un plus en puissance et dans le jeu debout, pour mobiliser des adversaires. Ses qualités font de lui un joueur incontournable". Mais bientôt très surveillé. Pomarel sait que Vakatawa a de fortes chances de devenir une attraction. "Je ne veux pas qu’elle soit trop grande non plus, espère-t-il. Enfin, s’il est verrouillé il donnera des espaces aux autres. Et avec des Jané, Barry, Bouhraoua ou Candelon pour faire la différence, c’est ce qui fait une grande équipe". Le Lotois sait néanmoins que son talent brut a encore du boulot, notamment physique - "sur la répétition des efforts" - et défensif – "sur son inconstance".

Une explosivité et des appuis ravageurs

Testé lors des cinq derniers manches de la saison avec l’équipe de France qui souhaitait se renforcer à l’intersaison, Virimi Vakatawa a logiquement reçu une proposition de la FFR. Un contrat de deux ans qu’il a préféré à d’autres sollicitations venues de formations du Top 14, comme le CA Brive. "C’est moi qui décide, insistait-il déjà sourire aux lèvres le 11 mai dernier en terres britanniques. Ca fait du bien de jouer au 7, et je crois que je vais rester…" Pomarel s’amuse: "Il a peut-être montré plus de patriotisme que certains !" Un engagement rendu possible, aussi, grâce à la compréhension du Racing Métro l’ayant libéré de ses deux dernières années de contrat dans les Hauts-de-Seine. Laurent Labit détaille: "Je voyais bien qu’il s’épanouissait là-dedans, et puis surtout je me doutais bien qu’un élément comme ça dans l’équipe de France pour viser les Jeux à Rio était très important pour eux".

En paraphant un contrat de deux saisons, Vakatawa a forcément le rendez-vous olympique en tête. Mais pour espérer aller au Brésil lors du retour de l’ovalie aux JO, le Fidjien, dans l’Hexagone depuis quatre ans, devra demander la nationalité française. Ce qui n’est pas du tout un problème, d’après le sélectionneur. "Ca le concerne. On a lui exposé la situation, il nous a répondu qu’il était prêt à faire les démarches lui-même, en toute autonomie. […] Il n’est pas là pour ne pas aller aux Jeux". Mais avant ça, lui sait que la route est longue. "J’en ai envie… Mais on va d’abord essayer de se qualifier d’abord, et on verra après", prolongeait l’ailier de 22 ans dans les couloirs de Twickenham. Son arrivée, comme celles des trois autres rugbymen (qui porteront le groupe à 18 unités), apportera donc une concurrence nouvelle au sein du groupe français. Pomarel avalise: "Elle était jusque là limitée, mais les garçons avaient été avertis. Maintenant, il faudra qu’ils s’y habituent, même si cela se fera dans la douleur pour certains". De par des courses folles comme ses percussions, Viri comme l’appelle son nouvel entraîneur, devrait en tout cas tirer cette équipe vers le haut.

Virimi Vakatawa a été très rapidement intégré au sein de France 7
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