Deniau: "L'équipe de France à VII vaut mieux que ça, j’en suis persuadé"

  • Vincent Deniau lors de l'étape de Glasgow - mai 2014
    Vincent Deniau lors de l'étape de Glasgow - mai 2014
  • Vincent Deniau, au soutien de Steve Barry - octobre 2012
    Vincent Deniau, au soutien de Steve Barry - octobre 2012
Publié le Mis à jour
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Très déçu de la prestation de son équipe à Dubaï où les Bleus ont connu une première journée délicate, le capitaine de l’équipe de France à VII, Vincent Deniau a pris le temps de revenir sur le début de saison compliqué des Tricolores, toujours dixième au classement mondial, loin de leurs ambitions. En espérant jouer sa dernière carte en Afrique du sud, ce week-end.

Vous aviez coché ce match de poule face à l'Argentine à Dubaï depuis déjà longtemps, il n'a finalement pas tourné en votre faveur. Que s'est-il passé ?

Vincent DENIAU: Nous avions bien préparé ce match. La semaine de travail avait été très bonne mais la désillusion face aux Fidjiens (défaite 54-7) nous a pas mal tétanisé, d’où une première mi-temps compliquée contre des Argentins se nourrissant de nos moindres fautes. Puis la cruauté de ce sport  où nous perdons au gong ce match à notre portée après avoir remonté notre handicap de 19 points (19-0 à la pause, 19-21 à quelques secondes de la fin, et 26-21 au final)…

Cette rencontre, décisive pour la suite de votre tournoi, doit vous laisser une énorme déception ?

V.D: Très, car à 15 secondes de la fin on peut dire que nous sommes en Cup. Nous voulions faire quelque chose de grand à Dubaï après un cycle à Marcoussis où nous avons travaillé comme des chiens. Mais nos petites erreurs individuelles et stratégiques nous ont coûté cher.

N'a-t-il pas été trop dur de vous remettre dedans après ce match ?

V.D: Si, c’est très dur à digérer car il faut savoir très vite passer au match suivant malgré une énorme frustration. C’est la particularité du VII avec ces trois matchs de poule le premier jour. Nous devions juste l’emporter contre les Brésiliens pour retrouver le chemin de la victoire et retrouver de la confiance.

Il existe effectivement un fossé entre les trois premiers et le reste des équipes

Globalement, comme jugez-vous les performances de l'équipe sur cette étape du circuit mondial ?

V.D: Nous avons une première journée très dure mentalement où l’enjeu a pris le dessus sur le jeu. Une journée à effacer pour chacun de nous. Le plaisir est revenu le deuxième jour avec des choses simples et des valeurs propres au rugby: de la solidarité, du combat, de l’envie, un collectif...

La défense fut le secteur le plus travaillé lors du cycle d'entraînement, mais vous avez finalement encaissé un certain nombre d'essais, à l'image du match contre les Fidji. Que dites-vous du nouveau système mis en place ?

V.D: Il doit être encore travaillé mais je pense que c’est un bon système défensif. Contre les Fidjiens qui n’ont pas forcément de plan de jeu et beaucoup de qualités individuelles, ce sont toujours des matchs particuliers. La vidéo va nous permettre de corriger les erreurs et ainsi de le faire évoluer. 

Vincent Deniau, au soutien de Steve Barry - octobre 2012
Vincent Deniau, au soutien de Steve Barry - octobre 2012

Au classement, vous terminez de nouveau dixièmes, très loin de vos ambitions...

V.D: Oui, et nous sommes très déçus. Il existe effectivement un fossé entre les 3 premiers et le reste des équipes. Mais nous valons mieux que ça, j’en suis persuadé !

Nous ne pourrons pas avancer si chacun ne s’implique pas d’avantage dans l’équipe et pour l’équipe

Vous perdez de nouveau une finale de Bowl que vous teniez entre vos mains (21-31 face aux Samoa). Comment cela peut-il s'expliquer ?

V.D: Joueurs et staff, nous devons tous progresser sur nos points faibles pour ne plus perdre ces matchs à notre portée. Le niveau de cette Bowl était relevé mais c’est à nous d’élever notre niveau de jeu pour ne plus perdre ces rencontres à notre portée. Nous ne pourrons pas avancer si chacun ne s’implique pas d’avantage dans l’équipe et pour l’équipe. 

Globalement, la différence de niveau entre le vôtre et celui nécessaire pour aller chercher la quatrième place paraît grande… Êtes-vous d'accord ?

V.D: Je pense qu’avec un meilleur état d’esprit et une remise en question de chacun, nous pouvons nous approcher de ce Top 4. […] Cette quatrième place est encore dans nos têtes aujourd'hui. Cela passe par une grosse performance en Afrique du Sud, qui nous permettrait de continuer à y croire. 

Quel a été le discours de l'encadrement à l'issue de ce tournoi ?

V.D: Nous avons beaucoup échangé. Des entretiens sont prévus durant la semaine. Le staff est aussi déçu que les joueurs. Nous devons beaucoup plus s’écouter, travailler ensemble afin d’améliorer au mieux le système de l’Equipe de France à VII, en dehors et sur le terrain. 

Nous sommes dans le creux de la vague. A nous de réagir collectivement, de faire front pour en sortir plus forts

Quel objectif vous êtes-vous fixés pour le tournoi de Port Elizabeth, où vous retrouverez Fidji, Ecosse et Canada en poule ?

V.D: Nous voulons garder l’état d’esprit de la deuxième journée, prendre les matchs un par un, faire des choses simples et surtout prendre du plaisir sur le terrain. Nous ferons le bilan à la fin de cette tournée. 

Se remettre la tête à l'endroit doit faire partie des priorités ?

V.D: Nous avons besoin de victoires et d’un vrai état d’esprit commun, et d’une vie de groupe plus développée je pense. Nous sommes dans le creux de la vague, ce sont des situations qui arrivent. A nous de réagir collectivement, de faire front pour en sortir plus forts. 

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