Les 4 déclas de Bouhraoua qui montrent la détermination des Bleus du VII

Le mot d'ordre, c'était d'enchaîner dans la lignée des deux premiers tournois, garder le même état d'esprit pour s'assurer le meilleur quart de finale possible au terme de cette première journée. Ce qu'on a réussi à faire avec nos trois victoires, même si c'était parfois un peu plus compliqué qu'à Moscou et Lyon

Interrogé samedi soir, le capitaine Terry Bouhraoua a parfaitement illustré l'exigence qui règne dans les rangs de son équipe à une rencontre de la qualification pour Rio. Les Tricolores le savent depuis trois semaines déjà: un passage en demi-finales à Exeter devrait suffire à valider leur billet pour les JO (à l'aide d'un large goal-average). Dans cette idée, les Bleus souhaitaient donc terminer la première journée meilleur premier et éviter les adversaires les plus coriaces en quarts. Ce qu'ils ont réussi en s'offrant la Roumanie (38-5), le Portugal (38-5) et l'Allemagne (28-5). Place maintenant au pays de Galles, dernier obstacle sur la route du Brésil.

Samedi soir, je leur ai dit qu'il fallait surtout rester concentrés, et continuer. Parce que le travail n'est pas terminé. C'est sur ça qu'on se focalise. On a d'abord la volonté de gagner le quart de finale, et si on a la chance d'y arriver, on abordera de la même manière la demie et ainsi de suite...

Les hommes de Frédéric Pomarel ne veulent pas voir plus loin que la prochaine rencontre. D'autant que celle face aux Gallois, en guise de dernière marche sur la route de la qualification pour Rio, est la plus dure à franchir. Sur le papier, les Tricolores ont néanmoins largement les armes, et une marge, pour y arriver. A condition de ne pas céder dans les têtes. Ce pourquoi Terry Bouhraoua et les siens ne souhaitent pas se projeter. D'autant qu'ils ne veulent pas s'arrêter à ce quart de finale si important. Ils visent aussi trois victoires en trois étapes de ce circuit européen, du jamais fait.

Pour l'instant, on est content d'avoir gagné, mais il ne faut nous enflammer non plus. On prend les matchs les uns après les autres. Il nous faut pour le moment poursuivre sur notre lancée, faire ce qu'il faut pour atteindre cet objectif de qualification olympique, ce pourquoi on a signé. Le pays de Galles ? C'est un match important et décisif pour nous, mais on se concentre sur nous et nous seuls !

Samedi, face à des adversaires largement à leur portée dans leur poule, les Bleus n'ont pourtant pas pris de haut la Roumanie ou l'Allemagne, surprise de ce championnat continental 2015. C'est ainsi qu'ils sont allés chercher ces trois succès en soignant de nouveau leur goal-average, avec 16 essais inscrits pour seulement 3 encaissés. La qualification pour Rio n'est pas encore assurée, et les Français sont donc encore loin de penser aux plages de Copacabana. Mais ils savent bien qu'un bon résultat dépend uniquement d'eux.

Il nous faut rester mobilisés, et c'est un peu mon rôle quand ça ne va pas. Contre l'Allemagne en première mi-temps, on a manqué de réussite sur le premier coup d'envoi qui nous tombe dans les bras et que l'on perd, avant d'encaisser un essai puis de perdre un nouveau ballon... Mais on a fini par remettre la main sur la balle, repartir de l'avant et l'emporter avec fierté !

A la pause du match face aux Allemands (mené de justesse 7-5), après la prise de parole de l'entraîneur, c'est Terry Bouhraoua qui a élevé la voix devant ses équipiers. La mission d'un capitaine quand il voit que les siens ne sont pas à la hauteur. Au milieu de ce dernier match de la première match, l'Eurélien n'a donc pas tergiversé devant les hésitations de son équipe sur le pré pendant les sept premières minutes. Une intervention qui a relancé les Bleus du VII. Une preuve, aussi, de leur exigence.