Après les évolutions, France 7 veut retrouver l’envie de jouer

  • Frédéric Pomarel donne les consignes à ses joueurs
    Frédéric Pomarel donne les consignes à ses joueurs
  • Albaladejo - France Samoa - Rugby 7
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  • Steeve Barry - France-Argentine - mai 2014
    Steeve Barry - France-Argentine - mai 2014
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Après un mois de décembre agité, entre mauvais résultats et désaccords, les Bleus ont pris le temps de remettre les choses à plat à la reprise, début janvier. Désormais épaulés par un assistant-coach, ils ont connu plusieurs évolutions. Au terme d’un cycle axé sur l’offensif, ils veulent désormais profiter du tournoi de Wellington, sans réel enjeu comptable, pour reprendre du plaisir dès vendredi.

La coupure des fêtes a fait du bien. Habitué à vivre ensemble une très grande partie de l’année, le groupe de 7 français en avait besoin, même si tous les joueurs sont partis en vacances avec un programme physique à respecter. Onzièmes au classement mondial après trois (des neuf) manches du circuit et plus en course pour la qualification directe aux JO, les Tricolores ont pourtant encore deux opportunités d’aller à Rio (aux championnats d’Europe, cet été, ou lors du dernier tournoi international de repêchage). Et ça, malgré un début de saison loin d’être rose, les hommes de Frédéric Pomarel ne veulent pas l’oublier.

Sur le constat des résultats décevants et des différentes sorties par voie de presse du mois de décembre, les Bleus sont donc revenus à la reprise, le 5 janvier dernier. Une nécessité pour que l’agitation – intérieure et extérieure – de décembre redescende. Jonathan Laugel évoque de probables non-dits. On s’est partiellement expliqué nous-mêmes, illustre-t-il. Mais on n’a pas attendu le 1er janvier pour se dire les choses

Pomarel: "Etoffé, le staff est aussi plus fort dans la prise de décisions"

Le besoin de passer à autre chose a pris le dessus. On a d’abord soldé ce qu’il s’est passé, assume l’entraîneur. Le staff a pu donner son ressenti aux joueurs. Et ensuite, on a parlé de jeu. Sur le terrain comme en dehors, les Bleus doivent déjà tirer dans le même sens pour réussir. On se doit de rester solidaires, ne pas tout remettre en question , demande Laugel. Avec envie, les Français se sont donc remis rapidement au travail sur les terrains du CNR.

Albaladejo - France Samoa - Rugby 7
Albaladejo - France Samoa - Rugby 7

Fred Pomarel prolonge : Les évolutions nécessaires ont été apportées. Maintenant, on est motivé pour prouver autre chose. Avec une vision complémentaire, Cédric Laborde, jusqu’alors chargé de la détection du 7 à la FFR, a rejoint le staff. Un choix interne comme assistant-coach présent au quotidien et dans les choix. Longtemps demandeur, l’entraîneur s’en réjouit : Sa venue nous booste. Il apporte de la fraîcheur, un nouveau regard et permet un autre partage des tâches. Etoffé, le staff est aussi plus fort dans la prise de décisions.

La possibilité d’intégrer d’autres joueurs

Mais la remise en question de France 7 est plus large. Si, face au scénario des derniers tournois, le blocage paraît mental, c’est un tout qui fait que le groupe ne ‘perf’ pas, coupe Laugel, à désormais 22 ans. De petits détails ont donc changé certains fonctionnements à l’entraînement. On a gardé ce qui marchait et essayé d’apporter quelques touches en plus , détaille l’entraîneur lotois. Sur la préparation physique, les séquences ont par exemple été rallongées, et l’entrée dans les séances rendue plus efficace. Au-delà, la question des joueurs s’est également posée. Sans réel enjeu comptable en Nouvelle-Zélande puis aux Etats-Unis, les deux rendez-vous de février permettent au coach de faire tourner son effectif, au sein duquel Jérémy Aicardi n’est pas encore remis à 100% de sa pubalgie. Paul Albaladejo et Bryan Dimeck profitent ainsi de la rotation, alors que Julien Jané, que l’on évoque en contact avec Bayonne, et l’habituel capitaine Vincent Deniau en sont absents. Ceux qui n’ont pas trop participé ont été mis en priorité, justifie simplement l’entraîneur. On veut brasser les cartes et de donner leur chance aux autres.

Dans le même temps, Frédéric Pomarel concède avoir sollicité un joueur de Top 14 déjà sélectionné à 7 pour rejoindre l’équipe de France en cette fin de saison. Si son club était d’accord, ce dernier, membre d’une équipe du haut de tableau, a préféré refuser. A l’heure où approchera le championnat d’Europe, plan B de qualification pour Rio, c’est la fameuse règle 9 du World Rugby évoquée par le manager Jean-Claude Skrela qui pourrait donc renforcer les Bleus. On en parle, concède Pomarel. Ça s’appliquera peut-être plus tard. Si c’est le cas, j’espère en tout cas que ça se fera dans le respect de tout le monde . Les membres du groupe en ont conscience. A l’image de Steeve Barry, pas contre, et de Jonathan Laugel qui sait notre place pas éternelle. Pomarel reprend néanmoins : Mais pour le moment, on fait avec les gars sous contrat

Steeve Barry - France-Argentine - mai 2014
Steeve Barry - France-Argentine - mai 2014

Du plaisir à retrouver après un cycle offensif

La priorité va au plaisir à retrouver. Avec le jeu en tête, plus que les résultats qui, sur le circuit mondial, ne seront donc plus décisifs. Il nous reste néanmoins 6 étapes, ajoute l’entraîneur. On a envie de les jouer, de reconstruire quelque chose de dynamisant, de retrouver l’énergie. C’est la pierre angulaire d’un bon championnat d’Europe. En gardant ce plan B – devenu plan A – à l’esprit, le staff tricolore a donc axé ce dernier cycle de travail sur l’attaque, où les joueurs ont révisé leurs gammes. On doit offensivement se faire plaisir, être optimistes, solidaires, souhaite Pomarel. Et toujours être au soutien du porteur. Beaucoup tenter, beaucoup jouer. Avec un maximum de vitesse. En espérant qu’une pression moins forte permettra également aux Bleus d’évoluer plus libérés. Il nous manque encore une petite chose, continue Barry. Alors, on a aussi parlé d’implication, d’état d’esprit et de précision dans le jeu.

S’ils n’auront donc d’objectif comptable en Nouvelle-Zélande ce week-end – ni aux Etats-Unis le prochain -, les Français, dans un coin de leur tête, font une place spéciale à la Cup. D’autant plus qu’ils disposent d’une poule abordable entre l’Afrique du Sud (à minuit en France, vendredi), les Etats-Unis (à 3h14) et le Japon (à 5h48). C’est dans la victoire que l’on va construire, décline Laugel. Et de prolonger : Numériquement, on n’est pas dans les clous. Mais quand on sera à 100%, ce qu’on voit des autres nous laisse penser que ces équipes comme l’Argentine ou le Kenya nous poseront moins de problème. On garde la patate. Le plan B est aussi excitant. A nous de retrouver ce supplément d’âme. Jouer simple mais vite, le mot d’ordre est toujours le même. On veut de la confiance, de la sérénité dans notre jeu, termine-t-il. Le meilleur moyen de se redonner de l’allant, et d’éloigner les tensions passées.

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