Vincent Clerc, "Black Day"

Par Rugbyrama
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Prometteur à Dunedin une semaine plus tôt pour son retour au sein du XV de France lors du premier test de la tournée des Bleus dans l'hémisphère sud contre les All Blacks, l'ailier du Stade toulousain, Vincent Clerc, est passé à côté pour la revanche à Wellington. Sydney pour tout effacer ?

A Dunedin, ce fut un retour d'enfer. Quinze mois après sa dernière sélection et une rupture des ligaments croisés du genou gauche, Vincent Clerc a connu la gloire d'un triomphe face aux All Blacks (27-22) et d'un match sans faille : irréprochable en défense, décisif en attaque. Magique.

Mais à Wellington samedi, pour la revanche et sa 35e sélection, l'ailier a vécu une nuit en enfer... Un black day comme jamais il n'en avait vécu durant sa carrière internationale... Terrible d'entrée : quatre fautes de main et une fébrilité manifeste sous les chandelles de Cowan. Il le reconnaît : "Les chandelles étaient difficiles à apprécier. Le demi de mêlée tapait très bien et les Blacks qui étaient dans les starting-bloc montaient ensuite. On se retrouvait esseulé sous les chandelles. C'était compliqué à attraper de volée. Et dès qu'il y avait cette pression, on perdait le ballon".

"Cela m'a énervé"

Clerc n'a pu qu'admirer la stratégie néo-zélandaise. "Avec le vent et la pluie, ils avaient décidé de miser sur des chandelles. C'est ainsi qu'il fallait jouer : une grande pression défensive et pas d'initiatives".

Il finira par craquer, tapant dans le ballon déjà sorti en touche. "Cela m'a enervé, je n'arrivais pas à trouver mes marques avec le vent ". Mais un coup de colère comme une libération. A partir de là, il ne manquera plus aucun geste technique. D'évidence, il a fini par se mettre dans le tempo du XV de France et imposer une réaction aux Blacks. Sauf qu'il était dit que ce match serait celui du malheur. Première lame : l'essai de Nonu où il est piégé par sa montée en pointe. "Tous les joueurs sont regroupés côté gauche, je suis seul côté droit. Latimer part et il arrive à passer les bras donc je monte mais je suis emporté dans mon élan". Rokocoko repris par Dupuy n'aura plus qu'à offrir la passe à Nonu...

Et puis, il y a cette rédemption avortée. Une combinaison avec Cédric Heymans qui tape un coup de pied de recentrage aurait pu être décisive. Mais le rebond ne fut pas favorable et l'immense deuxième ligne, Brad Thorn, s'interposa comme un désespéré. "Le rebond facilite sa tâche. Il se jette et me fait glisser le ballon sous le bras". Clerc, le maudit ? Il ne voulait pas l'appréhender ainsi. "Non. C'est juste rageant : c'était une véritable occasion d'essai. Mais il y a ce manque de réussite... Je me dis que le ballon aurait pu fuser dans l'en-but..."

Une revanche à prendre

Bien sûr, cette défaite de Wellington n'est pas celle de Vincent Clerc. Il ne faut pas oublier les occasions gâchées par les Blacks, l'essai refusé à Jane, les ambitions de jeu supérieures, la domination dans les rucks. "On a rendu trop de ballons au pied, s'en débarassant trop tôt", complète Clerc. Pas de regret : "Sur l'ensemble du match, la victoire des Blacks est méritée".

Mais la revanche de l'ailier sera attendue à Sydney samedi face aux Wallabies. En balance avec Alexis Palisson pour une place de titulaire, il sera fixé mercredi. Ensuite, Vincent Clerc sera probablement un joueur à suivre. Parce qu'il est toujours revenu de tout. Toujours revenu plus fort. Et en terme de revanche, Cédric Heymans lui a montré la voie.

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