Lièvremont: "Une opportunité"

Par Rugbyrama
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Contrarié par l'état de forme initial de ses troupes, Marc Lièvremont considère néanmoins que le premier test de la tournée des Bleus face à la Nouvelle-Zélande samedi (9h35) est une bonne occasion de s'imposer dans l'hémisphère sud. Le sélectionneur trépigne à l'idée de cette rencontre.

Les dernières grandes victoires du XV de France ont été acquises avec un rugby très structuré. Celui que vous prônez semble plus axé sur l'intuition. Peut-il gagner aussi ?

Marc Lièvremont : Avec Laporte, c'était donc un rugby organisé qui gagnait, et avec nous, c'est un jeu désorganisé qui perd...(ironique). Nous n'avons pas l'ambition de changer, notre groupe se structure, notre rugby aussi. Nous avons des difficultés à créer des repères communs mais nous aurons toujours toujours la volonté d'entreprendre.

Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous à quelques heures de ce premier test contre les Blacks à Dunedin ?

M. L. : Comme toujours, juste avant un match. Il y a de l'impatience, de l'appréhension, de l'excitation aussi. Nous ne pensons qu'à ce match. Nous ne faisons pas de projection sur l'ensemble de la tournée. Nous ferons le point après ce premier test.

Les Néo-Zélandais sont présentés comme une équipe plutôt inexpérimentée. Un avantage pour les Bleus ?

M. L. : Si l'inexpérience des Blacks est une réalité, j'espère qu'on saura en profiter. Mais nous avons aussi nos soucis : une charnière qui n'a par exemple jamais joué ensemble, contrairement à Cowan et Donald. On peut néanmoins penser que ce premier test est une opportunité pour nous. Avant-hier, certains journalistes nous ont dit que nous étions favoris. Avec la blessure de Wulf, notre cote va encore monter...

Le retour du maul est-il une bonne chose pour le XV de France ?

M. L. : La France a fait partie des nations qui ont milité pour le retour du maul et à l'équilibre défensif en touche. Malheureusement, nous avons eu très peu de temps pour retravailler le maul. Sur le fond, et pour le rugby, nous pensons qu'il est positif de retrouver une phase de combat collectif.

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Dunedin à seulement deux jours du match ?

M. L. : Cela a juste été une question de logistique. Nous avons dû intégrer un deuxième groupe en cours de préparation et nous avons pensé qu'il était plus simple de le faire à Auckland. Le temps à Dunedin était incertain, avec de la pluie, de la neige. C'est une décision que nous avions prise il y a quatre mois déjà. Mais en arrivant ici, nous avons pu apprécier la péninsule d'Otago et nous avons presque regretté de ne pas être venus plus tôt.

Les Blacks n'ont pas joué ensemble depuis neuf mois, les Bleus sont en fin de saison. Ce test ne peut-il pas être plus équilibré qu'on ne pourrait le penser ?

M. L. : Les staffs des deux équipes partagent sans doute les mêmes interrogations, sur l'état de fraîcheur et sur la cohésion de leur collectif. Qui va le mieux retrouver ses automatismes ? Traditionnellement, au complet ou pas, les équipes du nord ont du mal à rivaliser dans ces tournées au sud, à ce moment de la saison.

Comment avez-vous senti vos joueurs depuis le début de la préparation ?

M. L. : J'avais été un peu contrarié sur le niveau de forme de quelques joueurs lors de la prise de contact du groupe. Je l'ai été encore sur le contenu des séances de mercredi. Peut-être fallait-il mettre ça sur le compte de la fatigue et de la nervosité.

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