Hines: "C'était ma dernière chance"

Par Rugbyrama
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Le deuxième ligne des Lions britanniques Nathan Hines s'est confié après le match nul face aux espoirs sud-africains (13-13). Cité pour un plaquage dangereux lors de cette rencontre, l'international écossais ne sait pas encore s'il pourra participer au deuxième test face aux Springboks.

Peu avant les phases finales du Top 14, le deuxième ligne écossais Nathan Hines a préféré quitter l'Usap pour vivre le rêve ultime de tout rugbyman britannique : participer à une tournée des Lions. S'il affirme ne rien regretter, il a aussi une pensée émue pour ses coéquipiers catalans, sacrés champions de France début juin.

Vous sortez d'un match nul (13-13) face à l'équipe espoirs d'Afrique du Sud. Que s'est-il passé?

Nathan Hines: Les conditions climatiques étaient épouvantables. La pluie, le vent, le froid et le ballon glissant auraient du nous pousser à fermer le jeu, à utiliser d'avantage le jeu au pied et les mauls pénétrants. Mais nous avons joué à l'envers, envoyé les ballons sur les ailes... C'est vraiment dommage pour nos supporters, qui avaient une nouvelle fois coloré le stade en rouge.

Pensez-vous avoir une chance d'être titularisé aux côté de Paul O'Connell pour le second test à Pretoria ?

N. H.: Je l'espère, mais pour l'instant, Ian McGeechan ne m'a rien dit. Et visiblement, d'autres facteurs entrent maintenant en ligne de compte...

Que vous inspire les Springboks ?

N. H.: Du combat, du combat et du combat. Alors à priori, c'est un match pour moi... (rires)

Et vos probables vis à vis Victor Matfield et Bakkies Botha ?

N. H.: Respect. Ce sont les deux meilleurs joueurs de la planète à ce poste.

Vous aviez choisi de quitter Perpignan peu avant les phases finales du Top 14 pour participer à cette tournée des Lions en Afrique du Sud. Regrettez-vous votre choix ?

N. H.: Non. J'espère que je serai champion de France l'année prochaine avec l'Usap, voilà tout. Comprenez-moi : à 33 ans, c'était ma dernière chance de participer à une tournée des Lions britanniques et irlandais. C'est quelque chose d'immense pour un Ecossais. Cela n'arrive souvent qu'une fois dans une vie.

Pensez-vous que les Français ne jugent pas l'épopée des Lions à leur juste valeur ?

N. H.: Difficile à dire. Beaucoup de gens n'ont pas compris ma décision. Mais peu avant mon départ, j'ai été voir un match de rugby à treize aux côtes de mon ancien président, Marcel Dagrenat. Il m'a dit qu'il me soutenait à 100 % et m'a même avoué avoir versé une larme le jour où il a regardé "living with the lions", un film à la mémoire des vainqueurs de 1997 en Afrique du Sud...

Avez-vous regardé la finale du championnat de France entre Perpignan et Clermont ?

N. H.: J'étais dans l'avion pour la première période. Mais dès que je suis arrivé dans ma chambre d'hôtel à Durban, je me suis posté devant ma télévision. J'étais scotché. C'était drôle parce que mon colocataire ce soir-là était Stephen Jones (le demi d'ouverture du pays de Galles, NDLR), un ancien auvergnat... Et il supportait évidemment Clermont !

Qu'avez-vous ressenti lorsque Nicolas Mas a soulevé le Bouclier de Brennus ?

N. H.: Une immense joie. Perpignan, au vu de son excellente première phase, méritait le titre. J'ai eu Nicolas Mas et Perry Freshwater au téléphone peu après, ils m'ont raconté que la fête ayant suivi le titre avait été énorme, gigantesque même. C'était bizarre. J'étais un peu champion de France et un peu à part. Mais j'espère bien un jour grimper le Canigou avec le bouclier !

Quand rentrerez-vous en Catalogne ?

N. H.: Fin juillet je pense. Je vais m'accorder quelques jours de vacances en Australie (d'où il est originaire, NDLR) après la tournée des Lions et je rentrerai au pays. (il sourit)

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