"Jouer librement est une chance"

Par Rugbyrama
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Guy Novès et Vern Cotter chapeauteront respectivement les Barbarians et le XV des Présidents cet après-midi à Ernest-Wallon. Malgré un calendrier démentiel, les deux techniciens ont accepté cette mission par amour du beau jeu. Interview croisée.

Que représente pour vous cette rencontre avec les Barbarians ?

Guy NOVES : C'est avant tout le plaisir de revoir des gens comme Serge Blanco ou Denis Charvet qui sont des amis et qui ont tellement fait pour notre sport. Il y a aussi et bien sûr Jean-Pierre Rives, à côté de qui j'ai joué pendant des années. C'est vraiment une joie de passer plusieurs jours avec eux.

Vern COTTER : C'est là première fois que je suis associé à un tel match. J'en suis très content et honoré. Nous avons tous vu des matchs des Barbarians à la télévision, avec leur rugby à part. C'est très intéressant pour un entraîneur, mais aussi pour les joueurs, qui vont avoir un moyen de s'exprimer différemment, dans des conditions idéales.

Qu'est-ce qui caractérise à vos yeux l'esprit "Baa-bas" ?

G. N. : La liberté est le maître-mot des Barbarians. Et c'est important et même régénérant de pouvoir jouer sans se soucier du résultat final dans le monde si restreint du rugby professionnel. Cela change du quotidien même s'il ne faudra pas que la liberté soit totale non plus.

V.C. : Pour moi, cela représente aussi la liberté. Les joueurs sont libres de faire ce qu'ils veulent, de créer ce qu'ils veulent. C'est un jeu d'initiatives, individuelles mais au service du collectif puisqu'il faut que les autres suivent. Ça fait du bien de faire un match sans conséquences, sans points, sans classement, sans pression.

Mais cette rencontre rajoute encore une date dans un calendrier déjà bien rempli et que vous dénoncez souvent...

G. N. : C'est évident. Mais malgré la cadence infernale du calendrier du Top 14, il est indispensable pour l'essence même de notre sport d'organiser ce genre de matchs de gala.

V.C. : Je ne souhaite pas entrer dans cette polémique. Bien sûr il y a des risques mais il y en a partout dans la vie ! Ce que je sais, c'est qu'il y aura trente joueurs sur le pré qui voudront faire du jeu, se faire plaisir et produire un beau spectacle sans se prendre la tête.

Avec le refus de certains clubs d'envoyer leurs joueurs, n'a-t-il pas été trop difficile de composer les équipes ?

G. N. : Cela a été un peu délicat mais la majorité des clubs ont compris l'importance de cette rencontre et ont donc libéré leurs joueurs. Après, je peux concevoir que certaines équipes en difficulté, et dont l'avenir en championnat n'est pas assuré, aient refusé. Mais je le répète, dans un monde professionnel aussi restreint, avoir la possibilité de jouer librement sur le terrain est une chance.

V.C. : Là encore, je ne veux pas entrer dans la polémique. Il faut respecter les décisions des autres. Ce n'est pas facile pour tout le monde, dans notre championnat, de mettre des joueurs à disposition pour des matchs comme celui-là. Au final, il y aura deux équipes de quinze joueurs qui n'auront qu'un seul but, je le répète : assurer le spectacle.

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