Retour sur terre

Par Rugbyrama
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Cinq essais encaissés, sans en rendre un. Le XV de France n'a rien pu faire face à des All Blacks surpuissants et à leur magicien, Dan Carter, au Vélodrome de Marseille (12-39). Les Bleus n'ont pas démérité mais c'était une Nouvelle-Zélande des grands jours. Le score est à la fois lourd et logique.

C’était la dernière fois que Français et Néo-Zélandais croisaient le fer avant de se retrouver, dans la même poule, lors de la prochaine Coupe du monde en 2011. Autant dire que le vainqueur de ce match entre les deux seules équipes invaincues lors des tests de novembre prendrait un avantage psychologique certain. Les staffs des deux formations ne s’en étaient pas cachés. Et au final, les All Blacks, tout de blanc vêtus, en ont fait voir de toutes les couleurs aux Bleus, ajoutant une 36e victoire à leurs 49 matchs face à l’équipe de France.

Que dire de cette rencontre ? Peut-être que les Tricolores n’ont pas eu de chance. Ils sont tombés sur des Néo-Zélandais impressionnants que l’on n’avait pas vus à ce niveau depuis des lustres. Certes, les Français entamaient la rencontre tambours battants avec une première pénalité gagnée sur la première mêlée à la 2e minute de jeu. Certes, ils ouvraient le score (4e) sur une pénalité de Dupuy. Certes, ils avançaient à l’impact. Mais ils n’allaient pas faire illusion longtemps. Car les Blacks allaient être très, très forts. Tout simplement.

Un monde d’écart

 Sivivatu marquait le premier essai de la rencontre dès la 8e sur l’une des premières incursions noires dans le camp des Bleus. Les hommes de Marc Lièvremont avaient l’occasion de répondre du tac o tac mais ils "bouffaient" un surnombre d’école à 5 mètres (12e). Et les Néo-Zélandais n’avaient alors plus qu’à enclencher la marche avant, en profitant notamment des ballons rendus par la France.

Dès qu’ils accéléraient, ils semaient le doute et le désordre dans la défense tricolore, à l’image de Muliaina qui marquait un essai de 80 mètres (23e). Impeccables en touche, ils reprenaient même du poil de la bête en mêlée, secteur qui faisait la force des Français depuis le début de la tournée. C’est sur une introduction de Dupuy à 5 m de sa ligne qu’ils marquaient leur troisième essai après avoir enfoncé le pack tricolore (33e, Kaino).

Carter ou la magie noire

A la mi-temps, la France était menée 22-12. Et au retour des vestiaires, rien n’avait changé. Les Néo-Zélandais, guidés par la botte et la vista de l’inégalable Carter, occupaient parfaitement le terrain et excellaient dans l’alternance. Les Bleus, eux, ne parvenaient pas à concrétiser sur leurs quelques temps forts. Dupuy manquait sa cible (48e, 54e) quand Carter "enquillait" tranquillement (52e). Les Néo-Zélandais n’en finissaient plus de balader leurs adversaires. Le moindre ballon d’attaque se transformait en véritable bombe à retardement. Jane, qui avait été humilié par Heymans lors de la défaite des Blacks en Nouvelle-Zélande, y allait lui aussi de son essai à l’heure de jeu.

C’est sûr, l’affront de Dunedin est lavé. D’autant que Smith en rajoutait une couche (71e). 12-39, score final. On est à un peu moins de deux ans de la Coupe du monde et il y a encore… un monde d’écart entre les Blacks et les Bleus. Les espoirs nés des victoires contre les Springboks et les Samoa avaient laissé entrevoir autre chose, mais Marc Lièvremont et ses hommes ont bien reçu une leçon ce samedi au Vélodrome. Reste à savoir s’ils vont la retenir.

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