Lièvremont : "Pas une finalité"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le sélectionneur du XV de France Marc Lièvremont savoure son premier succès référence après la victoire des Bleus en Nouvelle-Zélande samedi (27-22). Mais il ne veut pas verser dans l'euphorie et attend une confirmation de ses joueurs le week-end prochain à Wellington.

Quelle est votre réaction après ce succès historique ?

JMarc LIEVREMONT : J'ai envie de me projeter sur le futur et sur le match de Wellington (samedi prochain, NDLR). Ça va être une semaine passionnante et extrêmement riche à vivre en terme de préparation. Mais je n'ai pas envie que les choses s'arrêtent là. Il ne faut pas considérer une victoire contre les Blacks comme une finalité. Je sais que ce qui nous a attend samedi prochain est suffisamment copieux pour ne pas tomber dans des éloges excessifs, même si c'est vrai que les joueurs ont besoin d'être félicités.

Comment avez-vous vécu cette rencontre ?

M.L. : On a maîtrisé très tôt l'occupation du terrain et on a eu le mérite de prendre les points assez tôt, d'être patient et relativement discipliné et de marquer deux essais particulièrement bien joués. On sait qu'aujourd'hui, on n'a peut-être pas les moyens de jouer un rugby extrêmement construit et constant pendant 80 minutes. Mais c'était le discours d'avant-match, de rivaliser dans l'occupation. Et on savait qu'on avait le potentiel pour inscrire quelques essais à cette équipe néo-zélandaise.

Avez-vous craint de perdre la maîtrise des débats avec le premier essai néo-zélandais juste avant la pause ?

M.L. : C'est vrai qu'en fin de première mi-temps, psychologiquement, les Blacks ont repris confiance en inscrivant cet essai qui nous fait un petit peu de mal. Et même si l'ensemble de la première mi-temps nous avait permis de nous décomplexer, cet essai nous a fragilisés. On s'est mis à mon sens dans une position trop défensive. Et puis, on a commencé à perdre la guerre des rucks. Ces ballons qu'on avait réussi à exploiter avec à propos en première mi-temps, on ne les a plus joués et on sait qu'une équipe néo-zélandaise en confiance devient difficile. Mais on a vu le courage collectif de l'équipe pour s'arc-bouter et tenir le score jusqu'à la fin.

Que reste-t-il à améliorer ?

M.L. : Tout n'a pas été parfait, loin de là. Il y a donc du boulot. Je ne veux pas être l'entraîneur d'une équipe capable uniquement de coups, de gagner un match et de retomber dans une forme de médiocrité. Il faut élever notre niveau d'exigence.

Allez-vous intégrer les joueurs écartés pour ce premier test, notamment les finalistes du Top 14 qui vous ont rejoints tardivement en tournée ?

M.L. : Il faut qu'on y réfléchisse, que l'on voie ce que certains peuvent nous apporter. Il va y avoir un aspect stratégique à régler aussi entre ces deux matches. Donc, tout est possible.

Avez-vous à l'esprit l'exploit de 1994 et la série de deux victoires remportées chez les Blacks ?

M.L. : Je ne pense pas trop à 1994, mais à 2009. On a un deuxième match à préparer et à jouer. C'est peut-être un peu rabat-joie, mais on est déjà demain.

Et le Mondial 2011, qui aura lieu en Nouvelle-Zélande ?

M.L. : 2011, c'est très loin et j'espère que l'équipe de France sera beaucoup plus forte dans deux ans.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?