Les Blacks réclament du temps

Par Rugbyrama
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Les Néo-Zélandais assurent ne pas s'inquiéter malgré la défaite concédée contre la France samedi dernier à Dunedin. Selon leur staff, ils sont en train de changer de style de jeu... et cela demande du temps. Ils devront toutefois répondre présents pour le deuxième test ce week-end à Wellington.

Martin Snedden, le patron de l'organisation de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, confiait cette anecdote hier, lors d'une réception avec la presse française présente à Wellington. "J'ai dîné hier avec Wayne Smith, l'entraîneur des trois-quarts néo-zélandais. Il m'a dit que les All Blacks étaient vraiment très heureux de retrouver les Français dans leur poule lors du Mondial dans deux ans. Parce que cela signifie que, si tout se passe bien pour les deux équipes, les Blacks ne pourront plus croiser les Bleus qu'en finale, durant la compétition !" Humour néo-zélandais. Il faut dire qu'ici, les traumatismes de Twickenham en 1999 et surtout de Cardiff en 2007 restent très présents. Et, depuis la victoire du XV de France à Dunedin, les Tricolores, ici, ont définitivement gagné leurs galons d'empêcheurs de tourner en rond.

Cette semaine, le staff des Blacks a dû essuyer quelques critiques de la part de la presse locale, qui s'interrogeait en particulier sur les carences du réservoir de joueurs néo-zélandais. Sans Carter, McCaw, So'oialo, Williams, Sivivatu, Hayman, les All Blacks ne semblent en effet plus faire peur à personne. Une nouvelle défaite face aux Bleus, ce samedi, au Westpac Stadium de Wellington, ne manquerait pas de provoquer une secousse au pays du long nuage blanc. Car cinq fois dans leur histoire, seulement, les All Blacks ont perdu une série de tests sur leur sol : contre l'Afrique du Sud en 1937, l'Australie en 1949 et en 1986, les Lions britanniques en 1971, et la France en 1994.

Journée de repos annulée

Du côté de l'encadrement des Blacks, on réclame du temps. Et on ne s'abrite pas derrière l'excuse des nombreuses blessures. "Vous pouvez difficilement espérer des joueurs qu'ils jouent de la façon dont nous le voudrions immédiatement, dit Wayne Smith. Parfois, ça fonctionne bien, d'autres fois, ça ne marche pas. Ce n'est pas un manque de confiance. Nous essayons juste de changer de style de jeu, par rapport à ce que nous faisions il y a encore deux mois".Mercredi, les All Blacks avaient initialement programmé une journée de repos. Ils se sont finalement ravisés, préférant ajouter un entraînement au dernier moment. "Nous essayons de faire monter l'intensité cette semaine, explique encore le coach néo-zélandais. Les joueurs n'ont pas de problème par rapport à ça. Leurs vies ne sont centrées désormais que sur leur envie de victoire".

Si l'on s'en fie aux chiffres de l'histoire, ils ne possèderaient pourtant qu'une chance sur deux d'y parvenir : en effet, c'est Marius Jonker qui officiera dans le deuxième test contre la France. Or, lorsqu'elle est arbitrée par un Sud-Africain, la Nouvelle-Zélande ne remporte le match que dans 52,8% des cas !

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