"Jouer sans complexe"

Par Rugbyrama
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Pour Marc Lièvremont, le XV de France, décevant troisième du Tournoi des 6 Nations en mars dernier, entend "rivaliser et jouer sans complexe" lors de sa tournée estivale en Nouvelle-Zélande (13 et 20 juin) et en Australie (27 juin). Le sélectionneur dévoilera sa liste mardi.

Quel bilan avez-vous tiré du Tournoi 6 Nnations?

Marc LIEVREMONT: Evidemment, le match contre l'Angleterre (défaite 10-34) plutôt que celui contre le pays de Galles (victoire 21-16). J'ai tendance à ne retenir que le négatif. Les choses avancent dans la construction de notre jeu mais tant qu'il y aura autant d'inconstance, parfois d'inconsistance comme contre l'Angleterre, ce sera toujours aussi compliqué. Au fond de moi, je pense que tant qu'il y aura une telle disproportion entre l'organisation de notre rugby, les moyens qu'on nous donne et ceux de nos adversaires, ce sera toujours aussi compliqué, même si je peux me réfugier derrière ce constat. Je retiens également toutes les critiques sur le XV de France, sur le fonctionnement de son staff, sa communication. Même si sur le fond, c'était assez logique après la déroute en Angleterre, sur la forme, il y a eu à mon sens pas mal d'abus.

Vous avez vous-même lourdement critiqué certains joueurs par presse interposée...

M.L. : Après le Tournoi, il y a eu une forme de maladresse. Je regrette ces critiques envers des joueurs qui, écrites noir sur blanc, sonnent comme des jugements définitifs et irrémédiables. Je crois avoir encore une sensibilité de joueur, je sais que les saisons sont longues, qu'il peut y avoir des baisses de forme et que certains joueurs peuvent passer à côté.

Quel objectif vous assignez-vous pour cette tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie?

M.L. : L'objectif est de remporter une victoire au minimum, de rivaliser et de jouer ces matches sans complexe. Traditionnellement, c'est extrêmement compliqué d'aller gagner là-bas. Si on y ajoute notre mode de fonctionnement, les conditions de préparation de cette tournée... on n'a que quatre semaines pour travailler ensemble. Le challenge est consistant mais n'en reste pas moins très intéressant. J'espère qu'on va progresser partout, qu'on saura être plus réaliste, mieux organisé en conquête et qu'on ne va pas oublier de jouer, comme on a pu le faire quelque fois.

Comment composer avec l'arrivée tardive des finalistes du Top 14, seulement cinq jours avant le premier test?

M.L. : Ce sera compliqué de faire sans les finalistes pour le premier test. On va éviter au maximum de les faire jouer mais ce sera difficile. On ne peut plus continuer à demander aux autres de s'adapter à notre fonctionnement, quand bien même celui-ci repose sur un rugby de clubs. Il y a aussi une forme de respect à avoir vis-à-vis de l'adversaire. A la LNR, je dis de tenir compte de la réalité du très haut niveau, des moyens qu'ont nos adversaires. On est loin de demander ce qu'ils ont!

Que pensez-vous de l'instauration d'un match de barrage pour l'accession aux demi-finales du Top 14 la saison prochaine?

M.L. : On peut s'interroger sur le fait qu'à la fin du championnat, quasiment la moitié des équipes peuvent encore être sacrées. Où est la logique sportive? Cela regarde la LNR mais cela me concerne indirectement car ça alourdit encore le calendrier. Je l'ai déjà dit, il n'y a pas de solution idéale. Il est vrai qu'en durcissant le haut du tableau, cela redonne de la crédibilité au Championnat. En théorie, cela empêche les grosses équipes de laisser filer des matches, notamment entre elles, comme cette année.

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