Démarrage en douceur

Par Rugbyrama
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L'équipe de France A n'a pas connu de difficulté pour dominer son homologue italienne (31-15), lors de la Coupe des Nations. Les Bleus ont inscrit 5 essais, sans en encaisser, par Mazars (13e), Martial (21e), Tomas (36e), Estebanez (62e) et Audy (78e). Prochain match mardi 12 face aux Roumains.

On leur avait promis la pluie. Peine perdue. Comme chaque jour depuis leur arrivée, les jeunes bleus ont dû se cogner un lourd soleil et l'atmosphère viciée et étouffante d'une après-midi d'été à Bucarest. Trente degrés à l'ombre, et pas d'ombre. Ou plutôt si, au pied des piliers de l'arc de Triomphe dominant le stade. Si près et si loin...

Sous ces conditions pour le moins extrêmes, la tentation aurait pu être grande de mettre un frein sur certaines ambitions offensives. On entend bien sûr, par là, la gestion de certains efforts : trouver les touches ; mettre le frein sur les relances pour ne pas imposer aux avants (privés par ailleurs de deuxième ligne remplaçant de métier) certaines courses de soutien forcément éreintantes sous pareil cagnard... Une potion qui semblait la plus viable, à court comme à moyen terme, puisque permettant de ne pas cramer toutes les énergies dès la première rencontre... Eh bien, que nenni ! Dès l'entame de match, les coéquipiers de Julien Tomas se mirent à emballer la rencontre, sans considérations tactique ni discernement, avec une fraîcheur et une insouciance qui rappelaient étrangement l'entrain du XV de France de Lièvremont lors du Tournoi 2008...

D'entrée de jeu (et contre le vent), les Bleus firent comprendre à leurs adversaires qu'ils n'étaient pas là pour taper dans le ballon. Avec les risques que cela représente. Beaucoup de fautes de main (7 en tout en première période) et une tendance parfois fâcheuse à jouer dans leur propre camp, qui permit au buteur transalpin Bocchino de marquer quelques pénalités.

Mêlées simulées

Mais les Italiens restent les Italiens : costauds, agressifs... et parfois confondants de naïveté en défense. Ce dont profita Denos pour envoyer Mazars à l'essai, suite à un judicieux petit par-dessus. Avant que Martial n'exploite une faille au niveau des centres adverses, sur le premier mouvement collectif digne de ne nom. Tomas réglant le sort du match juste avant la mi-temps, exploitant une brèche qu'il avait lui-même créée derrière sa mêlée, soixante mètres avant.

Tué, le match ? Oh, que oui. D'autant plus lorsque les Italiens, dont les deux piliers titulaires s'étaient blessés dans les 20 premières minutes sous les poussées de la mêlée française, eurent recours aux mêlées simulées dès l'entame de la deuxième période. Tuant dans l'oeuf le piquant de cette rencontre, dont les Tricolores sortirent dès lors très (trop) vite, l'entrée en jeu du banc n'apportant pas le coup de fouet qu'on était en droit d'en attendre. Seul un essai d'Estebanez (juste après le temps mort du milieu de la mi-temps, comme celui de Martial en première période) vint sortir les quelques spectateurs français de la torpeur ambiante, avant l'ultime réalisation d'Audy, bien amenée par ses avants, à quelques instants du coup de sifflet final.

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