"Une nouvelle ère"

Par Rugbyrama
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La Coupe d'Europe a donc été sauvée. Les dirigeants de club français, tout comme Serge Blanco, estiment avoir obtenu satisfaction. Selon eux, l'accord trouvé devrait permettre de pérenniser la compétition continentale, même si certains, comme Max Guazzini

"Tout ce que nous avons demandé a été accepté. Les gens ont pris conscience qu'il fallait compter avec nous pour le futur." Serge Blanco peut se montrer satisfait. Le président de la Ligue s'est battu pendant plusieurs mois pour faire entendre les positions des clubs français. L'accord conclu dimanche le comble. "On s'est battu pour avoir de la reconnaissance, a-t-il confié. Dans la mesure où la reconnaissance arrive, on ne peut être que satisfaits. Ce n'est pas seulement pour le bien des clubs français, c'est surtout bien pour le rugby dans son ensemble. Ca permettra d'avancer, d'avoir une autre vision de l'avenir. Aujourd'hui une nouvelle ère a commencé".

La LNR avait invoqué au mois de janvier le refus de la Fédération anglaise de céder la moitié de ses actions au sein de l'ERC, organisateur de la Coupe d'Europe, à ses clubs. Elle obtient gain de cause sur ce point. Serge Blanco est d'autant plus satisfait que pendant la durée de l'accord, au minimum sept ans, seuls des clubs pourront être engagés en Angleterre et en France, ce qui écarte le spectre d'une compétition réservée aux franchises sur le modèle des provinces celtes. "Pendant les sept prochaines années, la Coupe d'Europe sera belle", jubile l'ancien arrière du XV de France.

Les présidents de clubs se disent également satisfaits, même si certains émettent des bémols. "C'est une bonne chose que la compétition se fasse l'an prochain et cela va faire le bonheur de la presse, rigole Pierre Martinet, le patron du CS Bourgoin-Jallieu. Personnellement, je n'ai jamais réellement douté quant à la participation des clubs français, mais j'étais solidaire de la position de Serge Blanco et de la ligue. C'est une très bonne nouvelle pour le rugby français et pour le CSBJ en particulier." Les Berjalliens sont en effet en position de rafler la 6e place et dernière qualificative pour la prochaine édition&hellip

Du côté du Stade Français et du Biarritz Olympique, même satisfaction, mais aussi de la prudence. "Il y a une société qui s'appelle ERC qui gérait tout et nous étions souvent mis devant le fait accompli. Ce ne sera plus le cas. J'ai toujours pensé qu'il fallait que les coupes d'Europe continuent donc je suis content qu'un accord ait pu être trouvé. Maintenant, j'attends de voir les termes du nouvel accord", explique Marcel Martin, le président du BO. Sa crainte concerne maintenant le calendrier, surtout la saison prochaine. "Il va être dur à gérer car il commence deux mois plus tard que d'habitude à cause de la Coupe du monde. "

Une crainte partagée par son homologue parisien, Max Guazzini: "Désormais tous les matches en Top 14 sont importants jusqu'à la dernière journée. Il ne faut pas que les équipes avec des internationaux soient pénalisées, en multipliant les doublons avec les rencontres internationales. D'autant plus que nos clubs devront lutter en Europe avec les provinces irlandaises et les clubs anglais qui bénéficient d'aides de leur fédération, mais aussi de moyens et d'avantages fiscaux que nous n'avons pas." Moralité, si les dirigeants français sont rassurés, ils n'ont pas l'intention de lâcher.

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