Toulouse pour "un exploit"

Toulouse n'est plus qu'à une victoire d'une place en quarts de finale. Après avoir plutôt bien négocié sa double confrontation avec Leicester (5 points pris en deux matchs contre 4 laissés aux Anglais), le Stade est en position de force. Mais pour assurer la première place, une victoire au Leinster serait la bienvenue. Pour Guy Novès, s'imposer en Irlande relèverait toutefois "de l'exploit", même si, au regard de la forme des Irlandais depuis le début de saison, il semble tout à fait accessible.

S'ils l'emportaient, les Toulousains n'auraient plus qu'à battre la semaine prochaine chez eux les "petits" de cette "poule de la mort", Edimbourg. "Avec des victoires dans les deux derniers matches, les Irlandais peuvent se qualifier et cette chance ils vont la défendre jusqu'au bout. Ils ont les capacités de nous punir sur le terrain. Gagner là-bas serait un exploit", affirme rappelle donc Guy Novès, qui se souvient de la déculottée ramenée du vieux stade Donnybrook en 2001 (10-40).

Pour relever le défi, Toulouse se présentera quasiment dans sa meilleure formation possible, à l'exception notable du centre Yannick Jauzion, toujours blessé, ce qui prolongera l'intérim de Clément Poitrenaud au centre, Cédric Heymans glissant à l'arrière. Valentin Courrent, excellent ces derniers temps, tiendra encore le poste de demi d'ouverture, et formera cette fois la charnière avec le demi de mêlée néo-zélandais Byron Kelleher, Jean-Baptiste Elissalde débutant sur le banc.

Mais Toulouse, en dépit de son excellent début de saison (huit victoires en 10 matchs, toutes compétitions confondues, les deux défaites étant intervenues avec bonus défensif à Leicester et Clermont), Toulouse débarque sur la pointe des pieds, sans fanfaronner. C'est probablement le meilleur moyen de ne pas se prendre les pieds dans le tapis irlandais... Surtout après la piètre première période livrée dimanche dernier face à Castres. "Si nous reproduisons la première mi-temps de Castres, nous ne reviendrons pas ", assure le talonneur William Servat. Toulouse aura-t-il retenu la leçon?