Paris miraculé?

"On ne maîtrise pas tous les paramètres, mais c'est déjà bien d'être encore en course jusqu'à la dernière journée ." Fabien Galthié a tout résumé. Paris revient de si loin dans cette poule 3 que le simple fait de pouvoir espérer la qualification avant l'ultime journée constitue une première satisfaction. Mais le champion de France, compte tenu de son statut et de ses ambitions, ne peut se satisfaire de cette situation.

Même s'ils ne totalisent pour l'heure que 13 points, les Parisiens peuvent toutefois encore terminer premiers de leur groupe. Pour cela, ils ont besoin de s'imposer chez les Harlequins cet après-midi, tout en comptant sur une défait de Cardiff à Bristol. Aucune de ces deux composantes n'est irréaliste. Sauf que Paris est loin d'être souverain à l'extérieur cette saison, et c'est peu de le dire. En quatre déplacements (deux en Top 14 et deux en Coupe d'Europe), le club de la capitale s'est toujours incliné, souvent sèchement.

Tout aussi inquiétant, la bande à Christophe Dominici attend un succès en terre britannique depuis maintenant trois ans. Même si les Harlequins sont éliminés depuis belle lurette, Paris a donc besoin d'un petit exploit pour s'en sortir. Il devra surtout montrer un autre visage que lors de ses précédentes sorties. " On a récupéré tardivement les internationaux et on a eu beaucoup de blessés, donc on a du mal à reconstruire l'équipe ", analyse David Skrela, qui quittera le public de Jean-Bouin en fin de saison pour rejoindre Toulouse.

Le Stade Français est toutefois apparu en progrès ces deux dernières semaines face à Montpellier (succès 33-6), en Top 14, et Bristol (19-11), en Coupe d'Europe. Pour cette rencontre décisive, le Stade Français récupère sa star argentine Juan Martin Hernandez, qui débutera la rencontre à l'arrière, pour la première fois cette saison. Jérôme Fillol retrouve lui sa place de titulaire au poste de demi de mêlée. Il composera la charnière avec Skrela.