Obligé de choisir?

Par Rugbyrama
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De saucissonné, le calendrier des Toulousains devient démentiel "à cause" de cette finale de Coupe d’Europe qui en fait rêver tant. Heymans veut que les bonnes questions soient enfin posées.

Le sujet est délicat à aborder. Les Toulousains montent tout de suite au créneau. Normal, légitime, surtout quand le calendrier surchargé devient calendrier démentiel juste parce qu'ils ont eu l'audace de se qualifier pour les demies puis pour la finale de la Coupe d'Europe. Derniers représentants français de la scène européenne, les Haut-Garonnais vont devoir faire des choix. Dès la fin du match face aux London Irish, c'est en effet ce qui a été dit en conférence de presse d'après-match. En substance, Toulouse va devoir lâcher du mou sur le Top 14 pour pouvoir jouer sa carte à fond sur la Coupe d'Europe.

Pour l'heure, dans ce fameux Top 14 tiré à quatre épingles en partie à cause de la Coupe du monde, le Stade toulousain pointe en deuxième position. Mathématiquement, la qualification n'est pas assurée. Elle n'est plus très loin, mais elle n'est pas encore en poche. "N ous allons essayer de consolider cette place. Priorité à la Coupe d'Europe dont la finale est dans un mois. Il va falloir le dos rond en espérant entrer des joueurs. Je leur fais confiance pour gérer au mieux les matchs à venir et les doublons. Je pense quand même qu'il faut renforcer cette deuxième place et nous voyons là encore que les points pris en début de saison valent cher", déclarait Dusautoir en réaction à cette perspective.

Heymans : "Il va falloir se poser les bonnes questions"

Jouer les deux tableaux, un rêve... Mais pas un mythe. En fait, une gageure plutôt qu'autre chose. Les Anglais l'ont fait deux fois (Leicester en 2001, les Wasps en 2004), les Toulousains une fois en 1996. "En fait, on se rend facilement compte que quand le Stade, ou une autre équipe française hein, j'insiste là-dessus, se qualifie pour la finale de Coupe d'Europe, eh bien il est pénalisé pour le Top 14... Il va falloir un jour se poser les bonnes questions, non ?", s'emporte Heymans. Ce ne sont pas les Castrais au repos forcé cette semaine qui diront le contraire...

Mais voilà bel et bien le dernier représentant français en H Cup, sur le point de réaliser une performance historique, coincé, avec la perspective peu réjouissante de jouer trois matchs en neuf jours... Et quand on sait que la finale se jouera le week-end prévu pour le voyage à Perpignan, le 23 mai, autant dire que oui, avec la liste de blessés qui n'en finit pas de s'allonger, et cet enchaînement de rencontres, jouer les deux tableaux s'annonce compliqué. "Nous avions envie après les deux pénalités de Jean-Ba de nous resserrer, de former une chaîne, vous voyez avec les maillons ? Nous ne voulions plus nous lâcher, et surtout que plus personne ne passe." La chaîne virtuelle de Cédric Heymans va être mise à rude épreuve. "Là ça commence à franchement tirer dans les jambes. Je ne sais pas comment ni avec quel effectif on va finir la saison, mais j'espère qu'il n'y aura pas d'autres blessés graves", concède Elissalde, lui-même touché au ménisque du genou droit.

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