Même pas peur !

Par Rugbyrama
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Sous-estimés, les London Irish ne partent pas favoris face à Toulouse. Pourtant, malgré l'expérience du Stade, les Anglais y croient dur comme fer.

Exilés, mais pas effrayés. Surnommés les "Exiles" en Angleterre, les London Irish sont des nains au niveau européenne. Surtout comparés à Toulouse, ses trois couronnes continentales et ses huit demi-finales. Les Anglais, eux, sont novices à ce niveau. Même si cette demi-finale a Twickenham, même si le Stade est handicapé par de nombreuses blessures, la plupart des observateurs donnent les Toulousains vainqueurs, y compris en Angleterre. Les Irish, eux, s'en moquent. Ce match, ils sont convaincus de pouvoir le gagner.

Cette semaine, Fabien Pelous nous confiait que, selon lui, son équipe "avait les clés" pour franchir l'obstacle. Le même sentiment habite le club de la capitale anglaise. Pour Brian Smith, l'entraineur australien des London Irish, son équipe n'a aucun complexe d'infériorité à nourrir. "Nous avons un buteur incroyable, un trio fantastique à l'arrière, et des joueurs de classe mondiale avec Catt ou Geraghty. Surtout, notre défense a été excellente jusqu'ici dans les grands rendez-vous. Nous parvenons à priver nos adversaires de munitions", estime-t-il.

Contrôler la touche

Perpignan, contraint au mutisme (neuf points et pas d'essai en quarts de finale), peut en témoigner). De l'avis général, c'est bien dans ce secteur que les Londoniens devront se surpasser. Alex King, l'ouvreur anglais de Clermont, a d'ailleurs prodigué ce conseil à ses compatriotes. "Pour battre Toulouse, il faut offrir la performance défensive de sa vie, car ils ont une puissance de frappe et un impact physique impressionnants, a confié la doublure de Brock James au London Evening Standard. Si vous les laissez dicter le jeu, vous vous retrouvez à chasser des ombres."

Si Brian Smith a défini son équipe et Toulouse comme des "romantiques" du rugby moderne, par leur propension à jouer au large, son approche sera donc beaucoup plus pragmatique samedi. Avant de jouer, il faudra penser à empêcher les Toulousains d'en faire autant. Pour cela, les London Irish ont un plan: contrer leur adversaire en touche. "Un grand nombre de leurs attaques partent de ce secteur. Il faudra être capable de les contrer sur leurs lancers pour les priver de bons ballons", juge le capitaine Bob Casey.

Conscients de disputer le match le plus important de leur histoire, les hommes de Smith n'ont jamais été aussi près de sortir de l'ombre. Anonymes en Premiership comme en H Cup, ils ont bénéficié" jusqu'ici d'une poule favorable et d'un quart à domicile. "Battre Toulouse nous offrirait enfin le crédit que nous méritons, juge Casey. Et je suis convaincu que nous en sommes capables ." "Il faut être prêts à mourir sur le terrain ", conclut Smith. Pas très romantique, mais révélateur d'un groupe qui a la foi.

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