La fin du rêve

Par Rugbyrama
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Toulouse ne remportera pas une 4e Coupe d'Europe. A Cardiff, le Stade a buté en finale sur une équipe du Munster dont le jeu très stéréotypé s'est aussi avéré le plus efficace. Battus 16-13, les Toulousains peuvent nourrir énormément de regrets.

Comme Biarritz en 2006, Toulouse n'a pu empêcher le Munster de conquérir le titre européen à Cardiff. 50 000 Irlandais ont donc le pouvoir d'intimider même des triples champions d'Europe. Si les Toulousains juraient pendant la préparation de cette finale que la Red Army ne serait pas déterminante, il faut pourtant croire qu'elle a eu son influence dans cette formidable caisse de résonance qu'est le Millennium Stadium.

L'enjeu de la rencontre et ce bruit incessant montant des travées ont paralysé les hommes de Guy Novès à leur entrée sur la pelouse. Les Toulousains, maîtres de la situation et du ballon pendant les vingt premières minutes, se montraient timides, presque impressionnés. Même Kelleher et Elissalde, pourtant rompus aux joutes internationales, n'étaient pas à leur niveau habituel. Hésitants, imprécis dans les transmissions et prévisibles, les Français n'arrivaient pas à transformer en points leur domination initiale. Un seul drop, d'un Jean-Baptiste Elissalde peu en réussite (un drop et une pénalité manqués), permettait aux Toulousains de prendre un tout petit avantage au score. Pas suffisant pour une finale où chaque occasion d'inscrire des points est un bien précieux.

Le Munster plus efficace

Le Munster, machine peu spectaculaire mais terriblement efficace, ne tardait pas à le rappeler aux Stadistes. En dix minutes de domination, ils inscrivaient dix points. Un essai par le puissant troisième ligne centre Denis Leamy et une pénalité du canonnier Ronan O'Gara. Rien de génial, mais assez pour récompenser le travail d'un paquet d'avants toujours aussi expert dans les tâches ingrates. Malgré une pénalité d'Elissalde juste avant la pause, le Munster avait pris le pouvoir avant d'entamer la seconde période (10-6).

Un avantage qui devenait plus conséquent après le carton jaune stupide récolté par Fabien Pelous, auteur d'un coup de pied sur Quinlan (51e). O'Gara appliquait la double peine en réussissant la pénalité. Sept points de retard. Pas suffisant pour décourager un Stade toulousain qui pouvait toujours compter sur le talent de ses individualités. Cédric Heymans, peu en vue depuis le début de la rencontre, jouait rapidement une touche avant de taper à suivre pour lui-même le long de la touche. L'international français récupérait le ballon avant de donner un nouveau coup de pied dans le cuir. Jauzion arrivait à prolonger pour faire entrer la balle dans l'enbut. Yves Donguy pouvait aplatir sans opposition. Un mouvement de soixantre mètres que Jean-Baptiste Elissalde bonifiait en réussissant la transformation.

Le choix d'Elissalde

Toulouse, en infériorité numérique, avait réussi le plus dur : revenir au score. L'euphorie gagnait le clan français. Les Rouge retrouvaient leur jeu fait de passes et de prises d'initaitives. Ils arrivaient de nouveau dans les vingt-deux mètres irlandais grâce à un bon travail de Yannick Nyanga. L'occasion était belle, franche. Une balle de match avant l'heure (63e). Elissalde se trompait d'option en jouant au pied. Le Stade venait de laisser passer sa chance, encore une fois.

Le Munster, heureux d'être encore dans le match, profitait de sa première incursion dans le camp français pour reprendre l'avantage grâce à une nouvelle pénalité d'O'Gara (65e). Le dernier quart d'heure était parfaitement contrôlé par les Munstermen portés par une Red Army en folie. Le capitaine Paul O'Connell, toujours aussi impressionnant, organisait le travail de ses avants. Les Irlandais cachaient parfaitement le ballon et la fin de match était douloureuse pour des stadistes impuissants.

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