Histoires de finales

Par Rugbyrama
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Toulouse va jouer sa cinquième finale européenne en douze ans de H Cup. La performance est de taille surtout avec un championnat toujours plus exigeant. Retour sur les quatre premières, dont trois furent couronnées de succès.

CARDIFF 1996, TOULOUSE-CARDIFF : 21-18

Il a fallu aller au bout du bout des prolongations pour ce premier titre. Les Toulousains, plongés dans un stade acquis à 200% à la cause galloise, avaient pourtant pris le taureau par les cornes. Avec deux essais, signés Castaignède et Cazalbou, en moins de dix minutes, les héros du Stade avaient mis les petits plats dans les grands. Mais ils avaient alors réveillé le dragon gallois. Et c'est grâce à une défense héroïque que les Haut-Garonnais, d'une solidarité à toute épreuve, ont réussi à résister pour signer une superbe victoire acquise à la 115e minute d'un match interminable sur une pénalité de Deylaud. Le capitaine d'alors Emile Ntamack brandit la toute première Coupe d'Europe.

DUBLIN 2003, TOULOUSE-PERPIGNAN : 22-17

Cette affiche était la première finale franco-française de l'histoire de la Coupe d'Europe. Dans le mythique stade de Lansdowne Road, aujourd'hui en pleins travaux, le vent, habituel compagnon de la belle Dublin, soufflait fort. En première période, les Toulousains se sont appuyés sur Éole pour creuser un écart qui devait s'avérer assez grand pour s'assurer un deuxième trophée. Menant 19-0 à la pause avec notamment un essai signé Clerc qui restera à jamais dans les annales pour la perfection de la course et du raffût de Yannick Jauzion, passeur-décisif, Toulouse a alors résisté, vent de face, au retour des Catalans. Contrairement à leur premier sacre, les Haut-Garonnais ont dû fêter leur sacre dans un stade à moitié plein. Le retour place du Capitole n'en fut que plus grandiose.

LONDRES 2004, WASPS-TOULOUSE : 27-20

D'un commun accord, tous les acteurs toulousains de ce match vous parleront du match le plus abouti de leur carrière de rugbyman. Le match parfait, ou plutôt presque parfait. Face aux Wasps de Lawrence Dallaglio, les Toulousains ont en effet réalisé le match qu'il fallait pour décrocher une troisième étoile. Sauf que, ce qui n'avait pas été prévu, c'était l'erreur de jugement de Clément Poitrenaud, dernier défenseur. Sur un des derniers ballons joués au pied par les Anglais, Poitrenaud voyait le ballon entré dans son en-but. Mais au rugby, le ballon est ovale et capricieux. Rob Howley, en vieux briscard, avait suivi au cas où le destin aurait envie de lui sourire. Il a eu raison puisque le ballon n'est jamais sorti en touche et que l'ailier international gallois a pu s'en saisir pour inscrire l'essai de la gagne. Cette première finale perdue par Toulouse a pour très longtemps marqué les esprits au fer rouge.

EDIMBOURG 2005, TOULOUSE-PARIS : 18-12

Quatrième finale européenne du Stade toulousain. La troisième de rang pour le troisième sacre arraché à une autre équipe française loin de l'Hexagone. A Edimbourg dans un stade qui sonnait encore plus creux que le Lansdowne Road deux ans avant, c'est incontestablement la finale la plus cadenassée des finales toulousaines. Face au Paris de Galthié qui entraînait pour sa première saison, l'expérience de Guy Novès a fait la différence. La puissance et la forme internationale de Yannick Jauzion fut aussi déterminante dans ce match. Contrairement aux trois premières finales, ce n'est pas Toulouse qui a mené les débats. Pour la première fois de leur aventure européenne, ce sont les Haut-Garonnais qui ont ferraillé pour remonter leur handicap. La pénalité de l'égalisation à la 53e minute d'Elissalde (alors numéro 9) donnait le petit surplus de courage aux Toulousains qui conclurent la partie par un drop de Michalak.

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