Fatale 63e minute

Par Rugbyrama
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Alors que le score était de parité et que la finale lui tendait encore les bras, le Stade toulousain a eu l'occasion de faire le break à la 63e minute. Faute d'avoir pris sa chance, il n'a plus que ses yeux pour pleurer. Retour sur ces secondes décisives.

Relance d'Heymans, percée de Nyanga. Sortie rapide. En bout d'aile, Jauzion est au relais mais il ne peut faire les cinq mètres restants. Après plusieurs tentatives de pick and go infructueuses, Byron Kelleher décide d'alerter son demi d'ouverture pour aller voir si la solution ne se trouve pas au large. Jean-Baptiste Elissalde tente alors une passe au pied transversale mais le pilier irlandais Marcus Horan peut réceptionner sans problème le ballon.

L'occasion paraissait pourtant immanquable pour les Toulousains, aussi bien depuis les tribunes que sur la pelouse, comme le confessera Jean Bouilhou : "Nous pouvons avoir des regrets car nous avons une grosse opportunité pour faire la décision ." Des regrets mais pas de remords, car pour les joueurs, l'option tactique choisie par Elissalde était la bonne. "Je l'appelle ", confie Cédric Heymans, "et je lui demande de faire ça. Jean-Baptiste comprend ce que je veux et après avoir analysé la situation, il décide de tenter le coup."

"C'est comme ça"

"C'était la bonne option tactique", temoigne Jean Bouilhou, "les Irlandais nous coupaient très rapidement les extérieurs et on savait que, si près de leur ligne, ils laissaient notre ailier avec un espace de dix mètres. Surtout, sur cette action, nous sommes en surnombre." Si le coup n'a pas été payant, ce n'était donc pas une erreur tactique. "Le coup de pied est un peu trop profond et leur pilier peut récupérer ", commente le troisième ligne avec une moue dubitative.

Horan n'avait manifestement rien à faire là. " Jean-Baptiste tapent des centaines de coup de pied de ce style à l'entraînement", expliquait Heymans qui n'a jamais vu arriver le ballon, "ils sont tous parfaits... pas aujourd'hui, c'est comme ça." Même si les Toulousains auraient pu faire le break bien avant l'heure de jeu (notamment pendant les vingt-cinq premières minutes entièrement en leur faveur), cette 63e minute restera un tournant de cette finale. Sur le dégagement, les Irlandais revenaient dans le camp français et obtenaient une pénalité. La pénalité de la gagne (65e) mais Toulouse ne le savait pas encore.

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