Britz casse des briques

Par Rugbyrama
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Le transfuge des Stormers Gerrie Britz a éclaté au grand jour samedi contre les London Irish. Placé en troisième ligne, il a amené tous les Catalans dans son sillage et impressionné tout Perpignan.

Il fait peur Gerrie Britz. Il est grand, il a une tronche de guerrier et on se sent tout petit à côté. Bref, les Catalans vont l'adorer. D'ailleurs, ils n'ont pas découvert que Percy Montgomery samedi après-midi. Non, celui qui a crevé l'écran, c'est lui.

Le Springbok (11 sélections), deuxième ligne de formation mais aligné en troisième ligne aile contre les London Irish, a marqué tout le monde. Par son omniprésence, en attaque, en défense, dans les rucks. Bref, partout. Ses charges ont fait lever Aimé-Giral à plusieurs reprises. Dans les arrêts de jeu de la première mi-temps notamment, quand il effectuait une percée de quarante mètres avant de rater la passe du premier essai pour Percy Montgomery. Tout le monde a cru à un en-avant mais c'est en fait un Anglais qui a dévié le ballon : "Je voyais Percy du coin de l'oeil et je sentais que l'arrière revenait sur moi, explique le joueur. Alors je lui ai fait la passe mais l'ailier a touché le ballon. C'est dommage".

Et dès le retour des vestiaires, il en remettait une couche, avec une nouvelle charge de trente mètres qui venait mourir à cinq mètres de l'en-but anglais. Ses performances n'ont échappé à personne, surtout pas aux entraîneurs usapistes : "C'est un joueur à très fort potentiel, se satisfait ainsi Bernard Goutta. Il commence à prendre ses repères au niveau du groupe et quand il aura bien intégré tous les systèmes de jeu, il fera très mal. Il a des qualités physiques énormes."

Encore un temps d'adaptation

Des qualités physiques (1m98, 103 kg) encore un peu diminuées suite à une opération d'une épaule il y a quelques mois. L'ancien joueur des Stormers revient tout juste ; il effectuait hier son second match seulement sous les couleurs catalanes (65 minutes de jeu à Londres le week-end dernier). C'est ce qui explique ses quelques approximations, couplées au fait qu'il joue deuxième ligne habituellement. Jacques Brunel confirme : "Il a été très présent même s'il manque encore de repères, surtout en troisième ligne où il n'a pas beaucoup joué ces derniers temps. Mais il a fait preuve d'une belle activité au plaquage, il a fait une bonne partie et a failli faire marquer Montgomery. Nous espérons qu'il fera d'autres prestations de ce calibre".

Tout Perpignan l'espère. Lui aussi. Arrivé fin octobre en Languedoc, il apprend le français depuis six semaines et affirme se plaire en Catalogne, "où les gens sont très gentils". Il souligne avoir particulièrement apprécié "l'ambiance électrique d'Aimé Giral". Normal, c'est lui qui y a mis le feu.

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