L’Australie au pied du mur

Par Rugbyrama
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A la veille d’accueillir l’Argentine à Perth, l’Australie est au plus mal. Joueurs et sélectionneur sont sous le feu des critiques. Réaction obligatoire face aux Pumas de Juan Martin Fernandez Lobbe.

Trois matchs, trois défaites. L’Australie n’imaginait pas qu’un tel calvaire allait marquer le début de sa nouvelle ère, avec la prise de fonction de l’ex-entraîneur des Reds et du Stade français, Ewen McKenzie. Résultat, les éminences grises du rugby australien ont tiré à boulets rouges sur le sélectionneur. Parmi elles, l’ancien sélectionneur des Wallabies sacrés champions du monde en 1991, Bob Dwyer: "Je ne pense pas qu’ils aient progressé. Je reconnais que leurs adversaires étaient particulièrement forts, mais je vois aussi de nombreuses carences dans leur jeu, et cela m’inquiète". Et l’ancien sélectionneur de les énumérer: "courses approximatives, libérations lentes, manque de soutiens offensifs, replacements défaillants, nombre de joueurs mobilisés dans les plaquages..." Bref, à en croire Dwyer, tout est à refaire.

O’Connor dans le viseur, Henry en vrai-faux conseiller

Non contents de décevoir sur le plan technique, les Wallabies sont également stigmatisés dans leur attitude sur le terrain. L’ancien ouvreur Michael Lynagh, l’un de ces monstres sacrés du rugby australien, s’est ainsi étonné de voir l’ailier James O’Connor rire et plaisanter avec ses bourreaux sud-africains au coup de sifflet final. O’Connor a réagi, assurant qu’il "détestait perdre". "Si je pouvais rejouer le match juste après, je le ferais. Je vous assure que la défaite fait mal". Et l’intéressé de contre-attaquer: "Je me vide les tripes sur le terrain. Et une fois que le match est terminé, je vais féliciter mon adversaire, tout simplement. Les gens ne savent pas ce qu’il se passe dans les vestiaires après le match. Personne n’a envie de voir des joueurs qui tirent la gueule et qui baissent les yeux parce que c’est la chose la plus facile à faire. Il faut immédiatement se préparer pour la semaine suivante".

Dans ce concert de critiques et polémiques, émerge pourtant une voix bienveillante: "Je pense qu’Ewen est l’homme de la situation. Les Australiens ont dominé le rugby mondial en jouant un rugby expansif. Ce n’est pas en restreignant le jeu qu’ils vont gagner des matchs". Mais de qui vient ce soutien inattendu ? De Graham Henry, ex-sélectionneur des Blacks champions du Monde en 2011, et actuellement... consultant de luxe auprès des Pumas, les futurs adversaires des Wallabies. Quel crédit accorder à la parole de votre futur ennemi qui vous exhorte à vous lancer dans un rugby ambitieux alors que votre équipe se cherche encore sur les fondamentaux ? Difficile de ne pas voir dans ce conseil supposément avisé un vrai cadeau empoisonné...

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