Un Tournoi dévalué

Par Rugbyrama
  • adam ashley-cooper australie afrique du sud 2011 tri-nations
    adam ashley-cooper australie afrique du sud 2011 tri-nations
Publié le Mis à jour
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Alors que cette compétition, qui se dispute actuellement dans l'hémisphère Sud, réunit les trois meilleures nations de la planète ovale, il y a pourtant toujours quelque chose pour empêcher le Tri-Nations de devenir vraiment le grand rendez-vous annuel du rugby mondial. Explications.

Le Tri-Nations est sportivement ce qui se fait de mieux sur la planète ovale. Un Tournoi entre les trois meilleures équipes du monde qui regorgent de talents en tous genres. Et pourtant, cette compétition conçue en 1996 pour et par la télévision n'arrive pas à trouver son rythme de croisière. Il souffre de deux maux principaux : la consanguinité et l'ombre de la Coupe du monde. Trois équipes pour un Tournoi, c'est vraiment très peu d'où l'idée presque saugrenue de passer de quatre à six matchs en 2006, chaque équipe se rencontrant désormais trois fois au lieu de deux. C'était la condition pour obtenir une manne financière supérieure des diffuseurs. Mais il en a résulté une impression de congestion et de banalisation. Trois All Blacks-Wallabies dans la saison, c'est franchement saoulant.

Simples matchs de préparation

Les années de Coupe du monde, le calendrier repasse à quatre matchs par nation, mais la crédibilité de la compétition n'y gagne pas car voilà que les équipes se mettent à faire tourner leur effectif pour ne pas épuiser leurs meilleurs talents. Les Sud-Africains de Peter De Villiers sont devenus champions en la matière cette année en se passant de vingt titulaires potentiels pour leurs deux premiers matchs à Sydney et à Wellington. C'est franchement navrant. En fait, le Tri-Nations est devenu une série de matchs de préparation de la même farine que les deux France-Irlande estivaux ou que le prochain Japon-Italie.

Finalement, ce Tri-Nations n'a pas vraiment l'impact qu'il mérite, sans compter le décalage horaire qui le pénalise vis-à-vis des pays européens. Heureusement, l'arrivée de l'Argentine en 2012 devrait apporter un souffle nouveau en diversifiant un peu le menu. A condition que les Pumas puissent compter sur leurs meilleurs joueurs, depuis dix ans ceux-ci sont sous contrat avec des clubs français ou anglais ce qui rend leur disponibilité très aléatoire en juillet-août. Décidément, il y a toujours quelque chose pour faire boiter ce Tri-Nations. A côté, le Tournoi des Six Nations et son format si limpide garde une longueur d'avance en terme strictement médiatique.

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