Nier: "Remporter la finale pour tenir notre promesse"

Par Rugbyrama
  • Olivier Nier - 24 novembre 2007
    Olivier Nier - 24 novembre 2007
Publié le
Partager :

En septembre dernier, c’est un voyageur qui a posé ses valises du côté de Massy. De Grenoble au Japon en passant par Beaurepaire et la Roumanie, Olivier Nier a entraîné partout. Ce samedi soir à Libourne, ses joueurs tenteront d’aller chercher le titre de champion de France de Fédérale 1 face à Montauban. Une finale qu’on ne compte pas galvauder côté massicois pour remplir leur objectif.

Votre promotion en Pro D2 la saison prochaine est actée. La finale de ce samedi soir a-t-elle une réelle importance ?

Olivier NIER: Elle est extrêmement importante. Au début de la saison, on avait demandé aux joueurs de se mettre par petit groupe, de réfléchir et de choisir trois valeurs. Puis tout le monde a voté, membres du staff compris. Trois valeurs se sont dégagées: la loyauté, la solidarité, mais surtout l’ambition. On a ensuite demandé aux mecs d’associer quelque chose de concret à ces trois-là. Concernant l’ambition, l’objectif à accomplir était simple: être champions. Remporter cette finale serait un aboutissement.

Vous affrontez Montauban, considéré depuis septembre comme le favori de ce championnat. Aurez-vous à cœur de montrer que Massy n’a rien à envier à cette équipe ?

O.N.: Ce qu’on veut, c’est tenir notre promesse collective. Peu importe l’adversaire.

Après votre belle victoire en quart de finale face à Aix, on voyait déjà Massy en finale. Mais que cette double confrontation face à Tyrosse en demie fut difficile…

O.N.: On réalise notre meilleur match de la saison au retour face à Aix (succès 34-14 à domicile, ndlr). En demie face à Tyrosse, chez eux, on a les moyens de l’emporter. Au retour, on fait un de nos plus mauvais matchs, peut-être à cause de l’enjeu, avec en face une équipe très forte tactiquement, avec beaucoup de cœur, des joueurs qui arrêtaient à la fin de la saison. Les mecs étaient prêts à se vider les couilles (sic) pour eux. Tyrosse, c’est une équipe de phases finales. Ils atteignent régulièrement les demies. Et on n’a pas su prendre le large.

Dans quel état d’esprit avez-vous découvert le groupe, au lendemain de la descente en Fédérale 1 ?

O.N.: Au tout début de la saison, j’ai trouvé des joueurs traumatisés. Ils avaient cru au maintien jusqu’au bout. Il y a eu cette histoire de match à rejouer face à Béziers, notamment. Et puis les joueurs pensaient avoir mérité de se maintenir. Il a fallu réagir tout de suite, et anticiper la longueur d’une saison de Fédérale 1, ses incertitudes. C’est un championnat où seuls les finalistes montent. On a donc décidé de reprendre très tôt, début juin, avec une coupure en juillet, pour se changer les idées, et se lancer dans un nouveau projet.

 Faire fructifier l’héritage Dubois 

A ce moment, vous prenez la suite de Jeff Dubois…

O.N.: Jeff avait prolongé à Massy, avant que le Stade français ne le contacte. Tout s’est donc fait très vite. Quand je suis arrivé, il y a eu comme un passage de témoin. Mon but, c’était de faire fructifier l’héritage Dubois.

Comment gère-t-on au mieux un effectif de Fédérale 1 ?

O.N.: Le management est très important. Il faut faire en sorte de répondre aux envies de chacun. Nous avions vingt-huit joueurs sous contrat pro, le reste avait des contrats pluriactifs. On est partis sur un rythme pro au niveau des entraînements. Et on rajoutait des séances pour les pluriactifs. Comme ça, il n’y avait pas de joueurs lésés.

Votre équipe réserve était majoritairement composée de jeunes joueurs.

O.N.: Tout à fait, elle fonctionnait comme un groupe Espoirs. On a effectué un gros boulot sur une génération de moins de 23 ans, qui a alimenté la première. En tout, quarante-six joueurs ont évolué en équipe une sur l’ensemble de la saison.

Préparez-vous déjà la saison prochaine ?

O.N.: Bien sûr. Il était déjà important de prendre de l’avance sur le recrutement, même si nous conservons deux tiers de notre effectif. Et c’est ce qu’on a fait. On table sur douze recrues, dont certaines ont déjà signé (c’est le cas notamment d’Olivier Chaplain, en provenance de Grenoble, et de Clément Daguin, prêté par le Stade français). On compte faire venir plusieurs joueurs en prêt, et ces dossiers-là sont plus longs à boucler.

Vous allez devoir vous séparer de certains éléments…

O.N.: C’est le plus douloureux: rencontrer les joueurs que l’on ne garde pas, et leur annoncer, après une saison comme ça. De plus, les changements de catégorie au niveau Espoirs nous complique encore plus les choses. On espère que tout ce boulot qu’on a fait sur une génération de moins de 23 ans ne servira pas à rien. Ils seront trop vieux pour jouer en Espoirs la saison prochaine. Actuellement, on cherche une solution pour les garder avec nous.

Y aura-t-il des évolutions au niveau du staff et des infrastructures ?

O.N.: Avec la mairie, nous allons bénéficier de nouvelles installations. Nous allons avoir une nouvelle salle de musculation, notamment. Une équipe professionnelle a des besoins élémentaires. Les vestiaires vont être rénovés, on va avoir de nouveaux éclairages pour permettre la diffusion des rencontres à la télévision. Notre staff s’enrichit également. Florent Maleville, le capitaine emblématique, devient manager. Le budget va être augmenté, et devrait atteindre cinq millions d’euros.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?