Bourg-en-Bresse: Un "bouclier" pour la guerre

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Sacré champion de Fédérale 1, ce samedi grâce à sa victoire sur Bourgoin (15-13) en finale de la division, Bourg-en-Bresse veut cette fois s'installer durablement en Pro D2.

Cinq ans après, quasiment jour pour jour, les joueurs de Bourg-en-Bresse ont conjuré le sort. Le samedi 7 juin 2008, le club s'était lourdement incliné (6-36) en finale de Fédérale 2 contre Colomiers. L'entraîneur actuel des trois-quarts Yohann Boulanger, qui était joueur à l'époque, se souvenait cette semaine: "On n'était pas du tout préparé à disputer une finale. Nous n'étions pas impliqués. Avec du recul, j'ai des regrets". Cette fois, il n'en aura pas. Ce samedi 8 juin 2013, Bourg s'est imposé (15-13) au même stade de la compétition contre Bourgoin dans l'enceinte de Gerland à Lyon. Le même Boulanger peut laisser éclater sa joie: "On voulait vraiment bien finir la saison. Les joueurs n'ont rien lâché avec des qualités mentales énormes." Certes, les deux formations étaient déjà assurées de rejoindre le Pro D2 la saison prochaine mais ce Bouclier était précieux aux yeux du jeune technicien: "Une montée, c'est bien mais un titre reste gravé. C'est une page de l'histoire du club que l'on vient d'écrire. On peut savourer."

"On les a dominés sur l'agressivité"

Pourtant menés et distancés d'entrée, après un essai inscrit par le CSBJ dès la première minute, les hommes de l'Ain ont su réagir et prendre les devants, grâce notamment aux quinze points marqués au pied par Eadie, pour s'offrir le titre de champion de Fédérale 1. "J'étais en haut dans les tribunes, commente Franck Maréchal, entraîneur des avants à propos de l'essai encaissé au coup d'envoi. Sur le moment, ce fut un coup dur mais après réflexion, ça nous a fait du bien. Être derrière au score nous a enlevé la pression du match." A l'arrivée, les Bressans en ont profité pour se libérer et prendre le dessus dans l'engagement. "Bourgoin a une belle équipe, avoue Anthony Frenet, le capitaine de Bourg. C'est sûr que ce n'était pas un grand match mais on les a dominés sur l'agressivité." Et assurément, lui et ses coéquipiers s'en contentent allégrement.

Anticipation et recrutement

Désormais champion de Fédérale 1, Bourg-en-Bresse veut éviter la même péripétie que lors de sa dernière accession au Pro D2. Mal préparés, les pensionnaires de l'Ain n'avaient aligné que huit succès en trente journées dans l'antichambre de l'élite au cours de l'exercice 2008-2009 et avaient ainsi effectué un aller-retour express. "On avait connu des soucis dans le vestiaire, au niveau des comportements, se remémorait Boulanger. Je n'ai pas envie de revivre ça." Alors le club a anticipé cette montée pour ne pas se retrouver démunis. D'abord dans l'état d'esprit. "On veut des vrais joueurs pros", pose Boulanger. Cela passait par un recrutement ciblé: "On a anticipé avec nos joueurs, ceux qui ont refait monter le club et qu'il faut valoriser. Ensuite, on a anticipé sur le recrutement. On veut des mecs revanchards (comme Jean-Emmanuel Cassin qui vient d'Oyonnax, NDLR) mais pas des mecs qui viennent finir tranquillement ou s'en servent juste de tremplin." Car le tremplin, du côté de Bourg, on souhaite que ce soit ce titre de champion de France.

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